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Venus_Express-Venus-nuage

Vénus est complètement recouverte par des nuages ​​de haute altitude et, à des longueurs d’onde visibles, on ne peut pas du tout voir sa surface. Voici la preuve indirecte de leur existence.

Venus Express, une sonde interplanétaire de l’Agence spatiale européenne (ASE) qui gravite autour de Vénus depuis avril 2006, a fait cette série d’images publiées par l’ASE cette semaine. Elles présentent des zones intéressantes de nuages ​​vénusiens : ils semblent onduler.

Ces structures en vagues (ou ondes) se propageant à travers les épaisses couches de nuages ​​de Vénus. Ces “ondes de gravité" se trouvent également dans l’atmosphère terrestre, et peuvent être causées, à la fois, par la remontée d’air chaud ou par le mouvement horizontal sur une surface caractéristique, comme une montagne.

Les scientifiques de la Rheinisches Institut für Umweltforschung, Université de Cologne (Allemagne) estiment que ces ondes sont, au moins en partie, associées à l’écoulement atmosphérique sur Ishtar Terra, une région des hautes terres qui comprend les plus hautes montagnes de Vénus.

Nous ne comprenons pas encore totalement la façon dont ces déformations topographiques peuvent s’étendre à des niveaux élevés, mais il semble probable que ce soit l’un des processus clés pour la génération d’ondes de gravité à des latitudes élevées sur Vénus. Les ondes peuvent se former lorsqu’un flux d’air stable passe par-dessus les montagnes.

Observé pour la première fois en 1985 par deux ballons-sondes du programme soviétique Vega, ce phénomène atmosphérique a également été confirmé par la “Caméra de Surveillance de Vénus” (Venus Monitoring Camera – VMC ) à bord de la sonde Venus Express de l’ASE.

Ces ondes de gravité ne peuvent exister que dans une atmosphère stable en couche stratifiée. Ici, sur la Terre, elles se manifestent souvent en "paquets d’ondes", une série de vagues espacées régulièrement et voyageant dans la même direction.

Observée dans plusieurs longueurs d’onde (UV, visible et proche infrarouge), les paquets d’ondes sur Vénus ont principalement été trouvés, jusqu’ici, à 60-70 km d’altitude et à des latitudes plus hautes et plus froides (60-80 degrés nord) ce qui se trouve être juste au-dessus de la géographie complexe et irrégulière des hauts plateaux de Ishtar Terra.

La nouvelle étude, menée par Arianna Piccialli du Laboratoire Atmosphères, Milieux, Observations Spatiales (LATMOS) à Guyancourt (France), a été publiée ce mois-ci dans la revue Icarus : High latitude gravity waves at the Venus cloud tops as observed by the Venus Monitoring Camera on board Venus Express.

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