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Identifiable images of bystanders extracted from corneal reflections_0-91

Vous vous souvenez certainement de cette scène du film Blade Runner durant laquelle Holden (Harisson Ford) retrouvait dans le reflet d’un miroir contenu dan une image haute résolution le visage d’une personne. Et bien des chercheurs récupèrent désormais des images de spectateur normalement invisibles à partir de reflets dans les yeux des sujets photographiés. La technique pourrait éventuellement être utilisée dans les enquêtes criminelles.

Pour le plaisir :

Les zones sombres et brillantes de notre cornée sont comme un miroir noir reflétant l’environnement extérieur. Compte tenu de la puissance de la photographie à haute résolution que nous utilisons actuellement, il est concevable que ces réflexions puissent contenir des informations déchiffrables, du genre de celles qui pourraient aider les enquêteurs à élucider des crimes dont les victimes sont photographiées, comme dans les prises d’otages ou les actes de pédophilies. En effet, des recherches antérieures ont montré que des visages peuvent être identifiés même à partir d’images de faible qualité.

Pour voir si des faciès reconnaissables pouvaient être extraits de zoom poussé à l’extrême, les psychologues Rob Jenkins et Christie Kerr de l’Université York (Canada) ont demandé à des volontaires de participer à une tâche consistant à mettre en correspondance ou à reconnaitre des visages.

Il leur a été présenté des images très pixélisées (mais encore identifiables) tirées de la cornée prises par un appareil photo de 38 mégapixels. En moyenne, l’ensemble de la zone du visage des spectateurs réfléchis était d’environ 322 pixels. Incroyablement, ces images ont été reconstruites à partir d’un éclat d’information numérique environ 30 000 fois plus petit que le visage des sujets.

Images tirées de l’étude en lien plus bas : Reflet spectateur corné3Reflet spectateur corné2Reflet spectateur corné1
Obama-pixélisé

Les observateurs qui ne connaissaient pas les visages des spectateurs ont atteint 71 % de précision de reconnaissance, tandis que ceux qui y étaient familiers ont atteint les 84 % de précision. Et dans un test de reconnaissance spontanée, ils pouvaient nommer précisément un visage familier d’une image de réflexion de l’œil, comme celui de Barrack Obama ci-contre.

Fait intéressant, les chercheurs insistent sur le fait que les photos n’ont pas besoin d’être prises avec une telle quantité de mégapixels. Selon eux, ce qui est le plus important est de trouver des personnes familières avec les visages en question.

Tirée de l’étude :

L’étude publiée sur PLoS One: Identifiable Images of Bystanders Extracted from Corneal Reflections.

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