Sélectionner une page

hippocampe2

Les hippocampes sont notoirement lent, mais les scientifiques viennent d’apprendre que leur forme unique leur permet de surmonter cette limitation. En dépit de leur air mignon et sans prétention, les hippocampes sont en fait de redoutables tueurs. 

Les chercheurs qui ont mené l’étude disent qu’ils sont les poissons à la nage la plus lente connus de la science, mais ils peuvent capturer des proies qui nagent à une vitesse incroyable. Dans des conditions idéales, les hippocampes attrapent leur proie dans 90% des cas, un taux de réussite qui serait surprenant pour tout autre prédateur. 

Quel est leur secret ? De nouvelles recherches montrent que tout est dans la forme unique de la tête de l’hippocampe et une technique connue sous le nom d’alimentation "pivot", une stratégie exigeant un rapide mouvement brusque à très courte portée. Mais se rapprocher de la proie n’est pas chose facile sous l’eau, alors que bon nombre de ces savoureuses créatures ont évolué pour devenir sensible à l’hydrodynamisme. Un animal s’approchant peut souvent déclencher une réaction de fuite. La proie de l’hippocampe, à savoir les copépodes, peut détecter les ondes/ courants de prédateurs s’approchant et se sauver à des vitesses de plus de 500 fois la longueur de leur corps par seconde. Rapportée à l’homme, c’est comme si vous nagiez à 3 218 kilomètres par heure…

Donc, pour que l’alimentation pivot fonctionne, les hippocampes ont évolué vers une morphologie assez unique. Sa tête crée ce que les scientifiques appellent une zone réduite de déformation de fluide, ou "zone de sillage”. Pour l’essentiel, sa forme est parfaitement conçue, tout particulièrement au-dessus de l’extrémité de son museau, qui minimise le degré de perturbation de l’eau par un objet se déplaçant à travers.

hippocampe-alimentation pivot

Cela permet aux hippocampes d’approcher les, très sensibles, copépodes sans être détectés. Et puis, à l’aide d’une frappe rapide et mortelle, de l’engloutir.

Vidéo tirée de l’étude (lien plus bas) :
Pour arriver à cette conclusion, une équipe de recherche de l’Université du Texas à Austin a utilisé une technique spéciale pour capturer le mouvement en 3D de l’eau autour des hippocampes. La technique, appelée holographie et Vélocimétrie par Image de Particules (PIV), utilise un microscope équipé d’un laser et d’une caméra numérique à haute vitesse.

holographie et Vélocimétrie par Image de Particules-hippocampe

L’étude publiée sur Nature Communications : Morphology of seahorse head hydrodynamically aids in capture of evasive prey.

Pin It on Pinterest

Share This