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mouches des fruits

Disposons-nous d’un libre arbitre ? Si ce n’est pas le cas, nous sommes à un palier en dessous de l’échelle métaphysique des mouches des fruits. Effectivement, des scientifiques ont constaté que les mouches des fruits (drosophile) ont un  libre arbitre. Et la chambre expérimentale pour mouche qu’ils ont créée afin de le découvrir est vraiment très étrange.

Comment voulez-vous concevoir une chambre de "libre arbitre" ? Si vous le faisiez pour les humains, vous auriez un très (trop) large choix, comme de construire un palais virtuel avec des millions d’options, ou vous pourriez éluder la question pour essayer de la réduire à une taille plus gérable. Un groupe de scientifiques a estimé que la taille idéale serait celle d’une mouche à fruit. Une fois le choix effectué, tout ce qu’ils avaient à faire était de construire une structure pour tester le libre arbitre de la mouche.

La chambre n’était pas particulièrement passionnante a réalisé. Imaginez une salle ronde dont les murs projettent une lumière blanche uniforme. Au milieu de cette salle, il y a une petite stalactite artificielle, à laquelle est attelée / attachée une mouche à fruit. Quelle que soit la direction adoptée par la mouche, elle ne verra qu’une invariable lumière blanche.

mouche à-libre-arbitre-dispositif

Ainsi, la mouche des fruits ne peut pas se déplacer n’importe où et ne reçoit pas de stimulus particulier. Si la mouche est un automate, elle suivra une série de trajectoires préprogrammées, en les répétant encore et encore, ou elle exécutera des mouvements complètement aléatoires alors que des parasites/ interférences se produiront dans son cerveau.

La petite stalactite, à laquelle est attachée la mouche, mesure ses déplacements. L’astuce est de trouver si les mouvements d’une mouche paniquée indiquent un mouvement aléatoire, ou quelque chose de plus.

Après une analyse informatique, les chercheurs ont décidé que le positionnement de la mouche était plus qu’aléatoire. Sans aucun stimulus qui pourrait guider le comportement vers une routine mécanique, les mouches semblaient effectuer des mouvements spontanés qui ont indiqué que, quelque part dans leurs petits cerveaux de mouches, elles décidaient comment se déplacer en fonction de leur libre arbitre. Donc, nous avons résolu un des grands problèmes philosophiques, mais seulement pour les mouches.

L’étude publiée sur PlosOne : Order in Spontaneous Behavior.

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