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2001 Odyssée@GuruMeditation

Comme si les astronautes, qui séjournent dans l’espace, n’avaient pas déjà assez de problèmes liés à la santé, une nouvelle étude démontre que les conditions de microgravité accélèrent le vieillissement biologique et l’apparition de maladies cardio-vasculaires en affectant les cellules des vaisseaux sanguins.

Autrement dit, les êtres humains ne sont pas faits pour l’espace. Même après de courtes expositions à la microgravité, les astronautes subissent une atrophie musculaire, la perte de leur densité osseuse, des déficiences de la réponse immunitaire et un déconditionnement cardio-vasculaire. Nous savons que la microgravité détériore les organismes jusqu’au niveau cellulaire, en inhibant l’expression des gènes (y compris la signalisation cellulaire, la réponse au stress et les variations de température). L’exposition à la microgravité endommage aussi les yeux et le cerveau, y compris un syndrome semblable à une hypertension intracrânienne idiopathique (le gonflement du cerveau).

Mais attendez, il y a plus ! Une nouvelle étude (lien plus bas) montre que la microgravité induit également un dysfonctionnement de l’endothélium, le vieillissement accéléré des cellules endothéliales qui tapissent les surfaces internes des vaisseaux sanguins. C’est ce qu’à déterminé une équipe de chercheurs de l’Institut des sciences et des technologies moléculaires à Milan, en analysant les expériences menées sur la Station spatiale internationale. Ils ont comparé des cellules endothéliales qui ont profité d’un séjour dans l’espace à des cellules cultivées sous gravité normale. Ils ont cherché des différences dans l’expression des gènes et dans le profil des protéines sécrétées.

Les chercheurs ont découvert que les cellules dans l’espace exprimaient de façon différentielle plus de 1 000 gènes et sécrétaient de grandes quantités de cytokines, une molécule servant à la signalisation cellulaire, notamment en cas d’inflammation, qui ont induit un important stress oxydatif, un facteur clé dans le vieillissement humain.

Une preuve de plus, s’il en fallait, que l’espace est dangereux pour les humains et que les astronautes ont sérieusement besoin d’un environnement soumit à une gravité artificielle (à lire sur le sujet : Pourquoi les voyageurs de l’espace ne profitent pas encore d’une gravité artificielle ?), ou d’un remaniement génétique / cybernétique pour s’adapter à l’espace.

L’étude publiée dans la revue FASEB : The challenging environment on board the International Space Station affects endothelial cell function by triggering oxidative stress through thioredoxin interacting protein overexpression: the ESA-SPHINX experiment.

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