William Sellers et son équipe de l’Université de Manchester ont utilisé un laser LIDAR pour balayer /scanner les 40 mètres du squelette du plus grand dinosaure connu, l’Argentinosaurus huinculensis hébergé au Museo Carmen Funes (Argentine) afin d’en construire une réplique numérique 3-D.

Ils ont ensuite ajouté le tissu musculaire en examinant la relation entre la masse musculaire et l’action d’animaux existants comme le lièvre, le renne et le lévrier. Enfin, ils ont utilisé leur reconstruction informatisée pour simuler la façon dont l’Argentinosaurus aurait pu marcher tout en soutenant un poids de 83 tonnes.

La découverte, que l’Argentinosaurus puisse marcher, va à l’encontre des spéculations qui ne pouvaient le voir agir ainsi en fonction des précédentes estimations de sa grandeur.

Cette dernière recherche conclut que, non seulement l’Argentinosaurus pouvait marcher (environ 8 km/h), mais qu’il était également au sommet de sa chaine alimentaire.

La récente reconstruction 3D de la démarche d’un Argentinosaure :
 

Néanmoins, les œufs de l’Argentinosaurus n’étaient pas plus grands que ceux de nombreux dinosaures et de grands oiseaux. Il est donc probable que les jeunes Argentinosaurus étaient assez petits et qu’ils auraient été des proies faciles pour d’autres espèces carnivores qui ont vécu dans les plaines du crétacée de ce qui est maintenant la Patagonie, en Amérique du Sud.

En comprenant comment de tels anciens animaux se déplaçaient permet aux scientifiques de mieux appréhender les systèmes musculo-squelettiques (ou appareil locomoteur) modernes.

Ce n’est qu’un bref résumé de la longue étude consultable gratuitement sur PlosOne : March of the Titans: The Locomotor Capabilities of Sauropod Dinosaurs.