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Martinet à ventre blanc 1

Le Martinet à ventre blanc (ou martinet alpin) pèse dans les 100 gr, avec une envergure de 57 cm et une longueur de corps de 20 cm et, pour la première fois, les chercheurs ont démontré que ces oiseaux peuvent rester en l’air pendant plus de six mois d’affilée.

Des chercheurs suisses ont marqué six martinets alpins avec des moniteurs de données sensibles à la lumière et aux mouvements, à partir de leurs lieux de reproduction en Suisse. Les oiseaux ont passé l’année suivante à voler vers le sud pour passer l’hiver en Afrique de l’Ouest et revenir dans le nord l’année suivante, avec un petit arrêt en Afrique du Nord et en Espagne, avant de revenir en Suisse.

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Lors de la migration vers le sud de l’Afrique, les oiseaux s’arrêtaient de temps en temps. Mais une fois qu’ils ont atteint leur site d’hivernage, l’atterrissage ne ​​faisait pas partie du voyage. Les données ont montré que ces oiseaux sont restés en l’air pendant 200 jours.

Il s’agit de la première confirmation tangible que ce martinet passe la plupart de sa vie dans le ciel. Leur compétence est si grande que de nombreux manuels prétendent que les martinets communs peuvent “rester sur leurs ailes” pendant toute leur vie, n’atterrissant que pour se reproduire et couver leurs poussins. Mais cette affirmation est fondée en grande partie sur des études européennes de suivi radar, qui ont montré que les oiseaux volent souvent toute la nuit, une preuve guère convaincante. Personne ne l’a jamais prouvé en suivant les oiseaux individuellement.
Martinet à ventre blanc 2

En utilisant de minuscules capteurs, l’équipe de Liechti pouvait déterminer si les oiseaux se déplaçaient le jour ou la nuit et mesurer l’angle de leur mouvement, ou tangage. Le vol plané génère très peu de tangage, alors qu’il augmente de façon spectaculaire lorsque les oiseaux sont perchés et se déplacent.

Cette nouvelle découverte a été, en partie, rendue possible par l’évolution de la technologie de ce type particulier de capteur, développé à l’Université de Berne et qui a été fixé aux oiseaux pour la recherche. Sa petite taille a permis aux chercheurs de l’attacher à de petits oiseaux sans interférer avec leur libre circulation.

L’étude, publiée cette semaine (lien plus bas), montre que le Martinet à ventre blanc plane longtemps dans le ciel, ce qui ne l’empêche pas de profiter de ce qui est appelé le plancton aérien, l’équivalent atmosphérique au plancton marin et qui peut inclure une variété de très petites bactéries, de champignons, de graines, de spores et de tous les insectes qui volent / planent (comme les araignées…). La sieste tout en planant reste encore à confirmer, bien que les données montrent un ralentissement de l’activité, en plein vol, dans certaines périodes. Cependant, le manque de périodes de repos suggère que les oiseaux n’ont pas besoin d’autant de sommeil pour exécuter leur migration, ce que de précédentes recherches avaient suggéré.

L’étude publiée sur Nature : First evidence of a 200-day non-stop flight in a bird.

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