Stuart Hameroff est professeur d’anesthésiologie et de psychologie à l’Université d’Arizona, mais il est en quelque sorte un paria parmi les neuroscientifiques. La raison ? Il ose prétendre que la conscience est bien plus qu’un simple processus de calcul, elle serait réellement quantique.
Avec le renommé mathématicien anglais, Sir Roger Penrose, Hameroff est le coauteur du très controversé modèle Orch OR (Orchestrated Objective Reduction) de la conscience, suggérant que celle-ci pourrait être issue d’un phénomène quantique, plutôt que de la mécanique classique.
La théorie présente un nouveau type de fonction d’effondrement d’onde, appelée réduction objective (OR – Objective Reduction). Cette réduction du paquet d’onde, affirment-ils, est la seule chose possible, non-physique, qui peut représenter un processus non calculable, à savoir la conscience. Ils pensent que cela pourrait se produire à l’intérieur des microtubules du cerveau.
Récemment, Nikola Danaylov, du site Singularity 1 on 1 (lien plus bas), a pu interroger Hameroff pour en savoir plus. Le résultat est une une passionnante interview d’une heure, dans laquelle ils discutent d’un certain nombre de sujets, comme de diverses théories sur l’esprit humain, comment l’anesthésiologie peut éclairer le débat, le modèle Orch OR et pourquoi la grande majorité des scientifiques la déconsidèrent (leur théorie).
En outre, ils entrent dans un étrange territoire et discutent âmes quantiques, vie après la mort, réincarnation, hindouisme et bouddhisme. Ils évoquent même certains thèmes futuristes tels que la Singularité, la cryogénisation et la préservation chimique du cerveau, tout en introduisant la prochaine étude de Hameroff (avec Roger Penrose), où ils passeront en revue et présenteront de nouvelles preuves de leur théorie. Pour les moins anglophones d’entre nous, considérez cet article comme une introduction, votre Guru y reviendra avec davantage de précision lorsque leur étude sera publiée.
L’interview de Stuart Hameroff sur Singularity 1 on 1: Consciousness is More than Computation ! Le site de Stuart Hameroff ou il y décrit sa théorie (pas encore publiée sur un journal peer-reviewed) : www.quantumconsciousness.org.
Bonjour,
Petite précision :
Il n’y a pas de réincarnation dans la théorie bouddhiste, puisqu’il n’y a pas d’âmes.
Il y a « renaissance », ce qui désigne un processus qui à lieu à chaque instant, et qui ne concerne pas seulement ce que les bouddhistes appels « l’agrégat de la matière » (La mort d’un individu – terme impropre dans le bouddhisme puisqu’il n’y a pas de « soi » – et la disparition de cet agrégat).
Cordialement.
Stéphane
Je croyais qu’il était admis depuis bien longtemps dans la communauté scientifique que la nature était quantique et non continue.
Alors pourquoi serait-ce si « révolutionnaire » de penser que la conscience le soit ?
La matière est marginale dans le cosmos. De plus 99,999% de notre matière est du vide.
Si au moment du Big-bang, toute la « matière » était contenue dans une noix (Hawking) cela signifie que la « matière » n’existe pas comme le Sapiens la perçoit.
La « réalité » est une superposition de deux Etats « matière » et ONDE-RESONNANCE-INFORMATION.
Conclusion drastique : la CONSCIENCE de tout le VIVANT est dans le VIDE QUANTIQUE, l’éther de l’univers.
Le cerveau n’est qu’un intermédiaire entre la non-matière et le corps des êtres vivants.
A la mort des corps vivants la conscience sort de son enveloppe de « matière ».
Il n’y a pas de lignée vivante sacrée, tout le vivant est sacré.
Il faut revisiter les EMI-NDE par des physiciens du quantique, des épistémologues et des théologiens.
Moi j’avais lu que c’était un processus fractale ce que je trouve plus logique .
A chaque moment de l’histoire évolutive de l’humanité, le monde, l’univers, l’homme lui-même ne sont que ce que la conscience est capable d’en dire. Cela signifie que les savoirs en croissance dans la dite conscience produisent ce qu’elle contient en le faisant glisser de « l’in-sistance » non temporelle, donc non consciente, à » l’ex-sistence » consciente, donc temporelle et causale. Tout s’inscrit donc dans un monisme qui réduit la subjectivité et l’objectivité, selon des critères à définir, à ce que la conscience est en mesure de produire en se révélant comme principe d’existence de tout ce qui fut et de tout ce qui est et sera dans une temporalité atemporelle. En termes métaphysiques, la conscience est le Principe, l’Etre même se réalisant dans le conflit de l’affirmation et de la négation sans jamais permettre la synthèse des savoirs.