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Araignée-sauteuse-stabilisation-fil@GuruMeditation

Les araignées sauteuses sont uniques dans le monde des arachnides, car elles ne tissent pas de toiles, et dans le coeur du Guru qu’elles ont conquis depuis fort longtemps, sans évoquer  leur petit côté “fièvre du samedi soir”. Elles sont d’actives prédatrices qui fonctionnent par la détection visuelle de leurs proies et elles utilisent très rarement la soie pour les capturer.

Lorsque l’araignée effectue un bond pour s’enfuir ou pour capturer une proie, elle reste attachée à un fil de soie qu’elle fixe à son point de départ et qu’elle déploie tout au long de son saut (à peine perceptible dans le GIF d’entête). Jusqu’à maintenant, on pensait qu’il servait de ligne de sécurité au cas ou elles manqueraient leur cible.

Ci-dessous, l’araignée sauteuse Hasarius adansoni qui a servi de cobaye / cascadeuse à l’étude décrite ici.
Hasarius adansoni1

Mais une étude publiée cette semaine par des chercheurs chinois (université de Tunghai) révèle une caractéristique jusque-là inconnue dans l’utilisation de ce microscopique câble de soie. Il est utilisé pour stabiliser en plein vol les araignées sauteuses (en particulier, l’Hasarius adansoni en photo ci-dessus), afin de s’assurer un atterrissage précis et sans encombre, comme le montre le GIF d’entête tiré de la vidéo ci-dessous :  

Si vous lui retirez son fil de soie, elle atterrit très maladroitement, perdant pied et basculant presque sur son dos, entrainée par le poids de son abdomen  :

Comparaison de la trajectoire de l’araignée sauteuse avec l’aide d’un fil de soie (en bleu) et sans (en gris).
comparaison-araignée-sauteuse avec et sans fil

L’astuce de ces petites gymnastes est d’assurer un contrôle de leur vole à l’aide de leur fil de soie, plutôt qu’en essayant de le gérer à partir de leurs huit pattes. Des propriétés stabilisantes que l’on ne trouvait, jusqu’à présent, que dans les ailes des oiseaux et les queues de certains lézards.

En plus de nous émerveiller, cette découverte, selon les chercheurs, améliore la compréhension des propriétés de la soie et de son importance pour l’écologie et l’évolution de l’araignée. Elle pourrait aussi constituer une source d’inspiration pour de futurs robots.

L’étude publiée cette semaine dans le Journal of the Royal Society : More than a safety line: jump-stabilizing silk of salticids.

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