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Caenorhabditis elegans-mort fluorescente1_clipped_rev_1

Quelques Heures avant de mourir, un flux de lumière bleue traverse le corps d’un ver rond, le Caenorhabditis elegans. Les mécanismes biologiques conduisant à la mort du nématode ont été étudiées pour la première fois révélant la source inattendue de cette vague bleue de la mort.

Caenorhabditis elegans-mort fluorescente

Les chercheurs avaient supposé que cette fluorescente illumination de couleur chez le C. elegans était due à un pigment appelé lipofuscine, formée lorsque les protéines et les graisses sont endommagées par l’oxydation, comme c’est le cas dans les cellules des mammifères à mesure qu’elles vieillissent.

Pour en savoir plus, David Gems de l’University College London et ses collègues ont exposé le C. elegans à des environnements très oxydants, qui auraient dû augmenter les niveaux de lipofuscine et donc le niveau de fluorescence, ce qui ne s’est pas produit.

Les chercheurs ont ensuite étudié les vers au microscope dans leurs dernières heures. Dans tous les cas, ils ont vu la mort cellulaire se diffuser à partir d’un même point dans l’intestin des vers.

La diffusion de la fluorescence durant 3 h30 avant la mort. Un GIF réalisé par votre Guru à partir des vidéos de l’étude (lien plus bas)
Caenorhabditis elegans-fluorescence-mort@GuruMeditation

Une analyse au niveau cellulaire a montré que, alors que les cellules dans l’intestin meurent, elles libèrent du calcium. Celui-ci se diffuse rapidement dans les cellules environnantes, provoquant la mort d’autres cellules et la libération d’une substance chimique, l’acide anthranilique à partir de minuscules structures appelées lysosomes. L’acide s’illumine (fluorescence) lorsqu’il rencontre le cytoplasme cellulaire environnant, qui a un pH plus élevé que le pH à l’intérieur des lysosomes.
Outre le fait que l’on puisse annoncer à ce vers qu’il va bientôt mourir, l’étude de ce processus peut apporter quelques indications concernant notre santé. Dans le cas d’un accident vasculaire cérébral ou d’une crise cardiaque, les cellules sont tuées lorsqu’un apport sanguin est bloqué. Celles-ci sont entourées de cellules vivantes et cette zone endommagée peut entrainer leur mort.
Selon David Gems :

En comprenant comment cette propagation de la mort s’effectue chez les vers ronds, nous pourrions peut-être un jour réduire de semblables dégâts chez les patients.

David Gems (University College London) décrit découverte

L’étude publiée sur PLOS Biology : Anthranilate Fluorescence Marks a Calcium-Propagated Necrotic Wave That Promotes Organismal Death in C. elegans.

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