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Sphère-hydrophobe

Deux sphères de verre sont lâchées dans un bassin d’eau au repos. La sphère sur la gauche ne provoque pratiquement aucune vague, tandis que celle de droite éclabousse beaucoup et semble former un tunnel lors de son passage, comme si l’eau ne la supportait pas. Les sphères sont pourtant identiques, mais ici, vous l’aurez peut-être deviné, tout est une question d’hydrophobie et de traitement de surface.

La sphère de gauche est hydrophile tandis que celle de droite a été traitée avec un produit, appelé silane, pour être hydrophobe. En conséquence, les molécules craignant l’eau la repoussent plus loin, permettant à l’air d’être entrainé sous la surface de l’eau à la place. Cela crée une entrée éclaboussant qui n’a pas lieu quand l’eau se déplace en douceur autour de la sphère hydrophile.

image de Lydéric Bocquet de l’Université Claude-Bernard à Lyon

Sphère-hydrophobique

Ci-dessus, séquence du plongeon décomposée avec les 3 premières images (horizontalement) de la rentré dans l’eau de la sphère Hydrophilique e (à 1.4, 2.2 et 3.9 millisecondes après l’impact initial et la rangée de photo du bas, la sphère Hydrophobique (1.5, 2.4 et 4.0 ms après l’impact initial).

Sphère-hydrophobique2

Le traitement hydrophobe en question a été conçu par le physicien français Lydéric Bocquet et son équipe de l’Université Claude-Bernard de Lyon en France. Cette innovation pourrait servir à réduire l’impact d’une rentrée dans l’eau à grande vitesse, comme celle des torpilles. Une nanocouche pourrait prévenir les bulles d’air de se former au bout de la torpille.

Le détail de leur recherche publiée dans Nature Physics : Making a splash with water repellency.

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