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Même si nous l’avons domestiqué il y a plus de 9 000 ans, les chats restent une exception quand il s’agit de la façon dont nous les traitons ou comment ils nous traitent. Il est difficile de trouver une autre espèce que nous gardons comme animal de compagnie et dont on accepte son individualité qui passe par un comportement de vagabondage, allant et venant à leur guise. Pour ceux qui gardent leur chat bien à l’intérieur de leur chaumière, ils ont une assez bonne idée de ce qu’ils fabriquent toute la journée. Mais les chats en (semi) liberté gardent une part de mystère. Mais que font-ils lorsqu’ils quittent la maison ? Jusqu’où se déplacent-ils ? Et sont-ils vraiment des monstres assoiffés de sang, avec l’intention d’anéantir toute vie aviaire comme certains voudraient nous le faire croire ? Et oui, votre Guru n’en a pas fait mention, mais les chats disposant d’une certaine liberté ont été impliqués dans la disparition de la faune sauvage et protégée, notamment en Australie et aux États-Unis.

Un groupe de biologistes au Royaume-Uni a entrepris une assez grande étude pour répondre à ces questions, qui a également été le sujet d’un récent documentaire de la BBC.

Alan Wilson du Royal Veterinary College, le principal auteur de cette étude, a mis au point une version miniaturisée des colliers de suivi GPS de gros félin, comme le guépard, adapté au petit chat domestique. En collaboration avec Sarah Ellis de l’Université de Lincoln et John Bradshaw à l’Université de Bristol, ils ont recruté 50 chats (et leurs propriétaires) dans le village de Shamley Green dans le Surrey, en Angleterre et ils ont équipés les félins avec des colliers de suivis pour les surveiller pendant plusieurs périodes de 24 heures. En outre, certains chats ont été équipés de caméra (“cat-cams”) pour fournir des données vidéo de ce qu’ils ont vu et fait lors de leurs périples.

Étonnamment, la plupart des chats ne sont pas allés très loin : les mâles n’osant s’éloigner de plus de 100 m de la maison et les femelles voyageant moitié moins. Certains félins paresseux ont même rarement quitté leurs propres tanières. Quant à ceux qui la quittaient, ils semblaient effectuer des patrouilles tout en évitant les autres chats.

Quelques captures d’écran de la visualisation animée des données obtenue par le suivi du vagabondage d’une cinquantaine de chats sur 24 heures.

Rosie, femelle de 7 ans qui a attrapé un papillon de nuit pour sa dernière activité.Rosie-femelle-7
Hermie, mâle de 2 ans pourchasse un rival.hermie-mâle-2ans
Sooty, mâle de 10 ans a rencontré un renard.Sooty-Mâle-10 ans
Ginger, mâle de 10 ans s’en prend à un rival.Ginger-Chat-Mâle-10ans

Contrairement aux chiens, les chats ne sont pas des animaux de meute et ils ont tendance à fuir les autres membres de leur espèce. Avec autant de chats vivant à proximité, on pourrait penser que ce serait difficile. Il semble que les chats, avec des domaines qui se chevauchent, pratiquent le décalage temporel en établissement des horaires différents de sorte que les confrontations sont réduites au minimum.

Les chats ne sont pas non plus des machines à déchiqueter les oiseaux comme certaines estimations récentes l’ont proclamé. Sur une période d’une semaine, 50 chats ont été responsables de 20 meurtres (des d’oiseaux, des rongeurs, ce qui ressemblait à un grand lapin et même une taupe). Au lieu de massacrer la faune locale, ils semblent préférer les raids chez les uns et chez les autres pour la nourriture, avec bon nombre de chats visitant les maisons d’autres propriétaires de chat pour un repas supplémentaire.

Vous pouvez regarder le documentaire dans son intégralité dans la vidéo ci-dessous, par contre, le Guru ne sait combien de temps elle restera sur YouTube…

Vous pouvez suivre les pérégrinations de quelques-uns des sujets de l’étude sur le site de la BBC : Secret life of the cat: What do our feline companions get up to ?

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