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Archaeopteryx lithographica-2

Celui qui est était considéré comme le plus ancien oiseau de la nature (et qui vient de se faire détrôner par l’Aurornis xui), s’est fait refaire les nuances de son plumage.

L’Archaeopteryx, qui a vécu il y a environ 150 millions d’années et qui était un mélange d’oiseaux (notamment les plumes) et de traits reptiliens (les dents, les griffes sur ses ailes), était estimé disposé d’un plumage noir. Mais une nouvelle analyse de trois autres fossiles du même animal a révélé que les plumes de l’oiseau antique étaient, en fait, de couleurs claires, avec le bord et les pointes sombres. Le modèle noir et blanc distinct, sur le plumage de l’oiseau, est comparable à la pigmentation d’une pie, selon le coauteur de l’étude Roy Wogelius, un géochimiste à l’Université de Manchester. Comme les oiseaux modernes, l’Archaeopteryx aurait bénéficié de différentes nuances.

L’analyse des plumes a trouvé des traces de cuivre qui a produit les pointes sombres de la plume de l’oiseau. Le cuivre a des propriétés qui peuvent tenir à distance les bactéries qui autrement proliféraient sur les ailes. Le cuivre a également ralenti la "dégradation microbienne" du fossile, c’est la raison pour laquelle la plume a été conservée pendant 150 millions d’années.

L’étude publiée cette semaine (lien plus bas) jette une nouvelle lumière sur le plumage grâce au rayonnement synchrotron du centre de l’accélérateur linéaire de Stanford  ou Stanford Synchrotron Radiation Lightsource (SSRL).

Une étude publiée en 2012, par des chercheurs de l’Université Brown, avait déterminé que la même plume fossilisée était noire. Mais ils n’ont analysé que de petites parties de l’échantillon, a déclaré Uwe Bergmann, co-auteur de la nouvelle étude et développeur du SSRL.

Ci-dessous (tirée de l’étude) : Une plume d’Archaeopteryx lithographica  à la lumière visible (A), concentration du cuivre en fausse couleur (B), de nickel (C), de soufre organique (toutes les espèces) (D), de sulfate (E) et restauration artistique (F). La flèche blanche sur (E) indique la présence de sulfate dans un fragment d’os fossiles juste en dessous de la surface du sédiment.

Archaeopteryx lithographica-analyse-plume

Cette nouvelle recherche a effectué un balayage complet de la plume fossilisée et de deux fossiles supplémentaires d’Archaeopteryx , présentant des modèles clairs et foncés.

Archaeopteryx lithographica-analyse-plumes

Les plumes des oiseaux modernes, quant à elles, doivent leurs couleurs à différents facteurs, pas seulement chimiques. Par exemple, les flamants obtiennent leur couleur rose par le biais des coquillages qu’ils mangent. La façon dont la lumière rebondit sur les plumes peut également contribuer à sa couleur. Donc, l’environnement de cet ancêtre de l’oiseau a probablement affecté ses couleurs. Et tandis qu’il peut être impossible de déterminer exactement quelles étaient leurs vraies couleurs, les chercheurs continuent à étudier les plumes fossilisées pour voir si elles offrent non seulement des informations sur les habitudes de l’oiseau, mais aussi sur le monde dans lequel vivait l’Archaeopteryx.

L’étude publiée cette semaine dans The Journal of Analytical Atomic Spectrometry : Synchrotron-based chemical imaging reveals plumage patterns in a 150 million year old early bird.

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