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Odontomachus-parasite

Le Guru vous a beaucoup compté les exploits de divers parasites, notamment dans le monde des insectes qui, pour certains, prennent le contrôle de leurs hôtes. Il ne devrait pas tarder, d’ailleurs, à en refaire un petit récapitulatif accompagné des dernières recherches sur le sujet. En attendant…

Dans les jungles du Bélize (Amérique centrale) en janvier dernier, l’entomologiste, blogueur et photographe Alex Wild a remarqué quelque chose d’étrange concernant les fourmis Odontomachus, encore appelées en anglais trap-jaw ant (fourmi mâchoire-piège). En se promenant avec ces élèves photographes d’insectes, ils ont constaté que les fourmis avaient des têtes réduites et des abdomens gonflés. Une journée après avoir fait l’observation, Wild et ses étudiants se sont approchés d’une fourmi avec un ver qui l’a littéralement fait éclater. Des parasites étaient à l’œuvre.

Les vers nématodes s’introduisent dans les larves de fourmis et grandissent à l’intérieur d’une cavité du corps, siphonnant les nutriments et faussant l’anatomie naturelle de leurs hôtes. Lorsque les nématodes, de 20 cm de long, sont prêts à s’accoupler quelques semaines plus tard, ils se frayent un chemin hors de leurs hôtes long de 4 cm, les tuant par la même occasion.
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Et pour la petite histoire : quand elles ne sont pas pleines à craquer de parasites se tortillant, ces fourmis sont capables de fermer leurs mandibules à une vitesse comprise entre 35 à 64 mètres par seconde. La durée moyenne de fermeture est de seulement 0,13 milliseconde, ce qui en fait les prédatrices aux mâchoires les plus rapides du règne animal. Elles ne leur a pas servi à grand-chose face à cet ennemi intérieur…

Les photos et bien d’autre sur le site d’Alexander Wild. L’étude sur les capacités de la mâchoire de la fourmis trap-jaw  sur PNAS : Multifunctionality and mechanical origins: Ballistic jaw propulsion in trap-jaw ants.

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