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L’un des avantages d’avoir un vaisseau spatial en orbite autour d’une autre planète depuis plusieurs années, c’est la capacité de faire des observations et des interprétations sur le long terme. La sonde Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) est en orbite autour de Mars depuis plus de sept ans, et en étudiant les mêmes images à différentes périodes (en effectuant un avant-après) obtenues par la caméra High Resolution Imaging Science Experiment (HiRISE), les scientifiques de l’Université d’Arizona ont pu estimer que la planète rouge recevait plus de 200 petits astéroïdes, ou des morceaux de comètes, par an, entrainant la formation de cratères d’au moins 3,9 mètres de diamètre.

Au cours de la dernière décennie, les chercheurs ont recensé 248 nouveaux sites d’impact sur des zones de la surface martienne, à partir d’images du satellite, pour déterminer quand les cratères sont apparus. Cette estimation de 200 astéroïdes par année est basée sur un calcul du nombre trouvé dans une étude systématique d’une partie de la planète.
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La sonde spatiale a pris des photos de récents cratères sur des sites où des images avaient été obtenues par d’autres caméras et en effectuant un avant-après cela a permis d’estimer quand les impacts se sont produits. Cette combinaison a fourni un nouveau moyen d’effectuer des mesures directes du taux d’impact sur Mars. Cela mènera à une meilleure estimation de l’âge des récentes caractéristiques de Mars dont certaines sont liées à son climat changeant.

Les scientifiques ont calculé un taux pour la fréquence de la création de nouveaux cratères d’au moins 3,9 mètres de diamètre. Ce taux correspond à une moyenne de un chaque année sur chacune des zones de la surface de Mars d’à peu près deux fois la taille de l’Allemagne (2 x 357 000 km^2). Les précédentes estimations donnaient 3 à 10 fois plus de cratères par an. Elles étaient basées sur des études des cratères sur la lune et l’âge des roches lunaires recueillis lors des missions d’Apollo de la NASA dans les années 1960 et au début des années 1970.

Les astéroïdes, ou des fragments de comètes, font, en général, pas plus de 1 à 2 mètres de diamètre. Ces rochers de l’espace, trop petits pour atteindre le sol de la Terre, engendrent des cratères sur Mars, car la planète rouge a une atmosphère beaucoup plus fine. Pour la comparaison, l’impacteur Tcheliabinsk, de février en Russie, était environ 10 fois plus grand que les objets qui ont creusé ces nouveaux cratères martiens.

HiRISE a ciblé des lieux où des taches sombres sont apparues durant la période qui a précédé les images prises par la “caméra de contexte” (CTX) de la même sonde (MRO) ou à partir d’autres orbiteurs.

Ci-dessous : Ces images obtenues par la sonde Mars Reconnaissance Orbiter documentent l’apparence d’un nouveau groupe de cratères d’impact sur Mars. L’image en haut à droite (mai 2011) montre une tache sombre au centre qui n’est pas présente dans l’image de gauche, prise en août de 2010. Les impacts produisent une zone de souffle apparaissant sombre où la poussière est dérangée. Les chercheurs ont enquêté sur la nouvelle tache sombre avec la caméra HiRISE afin d’obtenir une meilleure image d’un nouveau groupe de petits cratères. (NASA/JPL-Caltech/MSSS/Univ. d’Arizona)

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Les estimations de la vitesse à laquelle de nouveaux cratères apparaissent servent d’étalon pour estimer l’âge de la surface exposée sur Mars ou d’autres mondes.

Le résumé de l’étude sur le site de l’Université d’Arizona consacré à la caméra HiRISE à bord de la sonde MRO : The Current Martian Cratering Rate. Annoncée sur le site le JPL de la NASA : NASA Probe Counts Space Rock Impacts on Mars.

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