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Le fondement mathématique de la théorie de la sélection naturelle de Darwin pourrait expliquer comment l’univers  “serait conçu” pour faire des trous noirs.

La recherche menée par des scientifiques de l’université d’Oxford s’appuie sur l’hypothèse d’une “sélection naturelle cosmologique", une idée d’abord mise en avant, dans les années 1990, pour expliquer l’apparent léger changement des paramètres de base de l’univers permettant l’existence des atomes, des galaxies et de la vie elle-même.

Image d’entête : la toute dernière représentation du trou noir au centre de notre galaxie par l’ESA : Galactic centre. 

La sélection naturelle cosmologique propose que, si de nouveaux univers naissent à l’intérieur des trous noirs, un “multivers” de nombreux univers possibles pourrait être formé par un procédé analogue à la sélection naturelle afin que les générations successives d’univers évoluent pour devenir meilleur dans leur fabrication des trous noirs.

L’équipe d’Oxford, composée du théoricien sur l’évolution Andy Gardner et du physicien Joseph Conlon, a constaté qu’une équation de base de la génétique évolutive, appelé l’équation de Price, peut saisir le processus de sélection naturelle cosmologique et expliquer comment l’univers semble avoir été conçu dans le but de faire des trous noirs, comme un poisson peut sembler “conçu” pour nager sous l’eau ou un oiseau pour voler.

Selon le Dr Andy Gardner du Département zoologie de l’Université d’Oxford, principal auteur de l’étude (lien plus bas) :

Cette idée de sélection naturelle cosmologique est controversée, et les physiciens ont souligné toutes sortes de problèmes avec elle. Mais nous étions intéressés de voir si sa logique évolutive de base fonctionne réellement. Nous avons constaté qu’une équation générale de la génétique évolutive, le théorème de Price, pouvait nous aider à modéliser la façon avec laquelle la sélection peut fonctionner non seulement à l’échelle des gènes et des organismes, mais aussi à celle de quelque chose d’aussi incroyablement vaste que les univers multiples. Notre modèle utilise les mathématiques similaires à la théorie mathématique qui sous-tend l’adaptation darwinienne en biologie, qui explique comment la dynamique de la sélection naturelle conduit à des organismes apparaissant conçus pour maximiser leur santé physique.

Les chercheurs soulignent que l’évolution de l’univers est, à bien des égards, très différentes de l’évolution des animaux. Pour commencer, dans un multivers de nombreux univers possibles, il n’y a pas de véritable concept de changement au fil du temps. Cependant, leurs modèles d’évolution d’univers sont assez similaires aux modèles d’évolution bactérienne, où les générations évoluent à partir du développement asexué des cellules.

Leur étude publiée au format PDF sur le site de l’université d’Oxford : Cosmological Natural Selection and the Purpose of the Universe.

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