Sélectionner une page

moineau-plume

Une équipe internationale de scientifiques a découvert que les femelles moineaux vont investir davantage d’énergie dans la ponte en fonction de la capacité du mâle à remplir le nid avec des plumes qui servent à isoler les poussins contre le froid et ainsi les garder en vie.

Des scientifiques de l’Université de Grenade, en collaboration avec l’Université sud-africaine de Witwatersrand et de l’Université de Cape Town, ont découvert que le moineau domestique (Passer domesticus) investit plus d’énergie dans la ponte lorsque le mâle apporte plus de plumes au nid. Ils ont mené une expérience avec deux types de formules et un groupe témoin. Au total, 50 couples de moineaux ont été surveillés.

L’expérience a été menée dans l’environnement naturel de l’île de Dassen (Afrique du Sud) et c’est la première fois que ce comportement a été documenté chez le moineau domestique.

Selon leurs résultats, ce désir de plumes pourrait être le résultat de la sélection sexuelle par les femelles, car elles investissent plus d’énergie dans la reproduction si elles ont plus de plumes, qui offrent une excellente isolation pour le nid. Les chercheurs ont emporté et ont ajouté des plumes pour les nids de ces cinquante paires de moineaux au cours des différentes saisons d’accouplement de ces oiseaux. La première étape consistait à passer une heure à observer le comportement des couples avec les poussins âgés de moins de cinq jours afin d’enregistrer diverses variables et d’observer leur comportement si une série de plumes était enlevée ou si ces plumes étaient laissées dans le nid. L’expérience a ensuite été répétée avec les poussins âgés de plus de dix jours.

Ils ont également observé que lorsque les femelles remarquaient qu’il manquait des plumes elles n’hésitaient pas à appeler les moineaux mâles qui ont réagi en apportant plus de plumes et en dansant autour de la femelle à son retour au nid.

Quatre-vingt-dix pour cent des moineaux s’accouplent pour la vie et gardent le même partenaire d’une année à l’autre, cependant, de nombreux facteurs influent sur le choix du partenaire d’accouplement. Par exemple, la taille de la tache noire sur la poitrine des mâles, qui indique leur qualité biologique. Plus la tâche est grosse, plus le mâle aura du succès. Tout comme l’intensité de sa rougeur à la tête, en d’autres termes, plus ils investissent de carotène dans la couleur de leur plumage, plus ils auront de succès lors de la reproduction. Il y a également le rapport entre la taille du bec et la taille du tarse (la partie écailleuse située entre la cuisse et le pied).

L’étude publiée sur IJBB Ethology : Is Carrying Feathers a Sexually Selected Trait in House Sparrows?

Pin It on Pinterest

Share This