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Odi2

Les êtres humains se sentent, généralement, mal quand ils voient d’autres êtres humains maltraités, mais ressentons-nous la même chose quand il s’agit des robots ?

Image animée d’entête : Odi le robot Hubot de la série Real Humans qui soulève d’ailleurs cette question (actuellement sur Arte).

Une équipe de chercheurs (Université de Duisburg et Essen, Allemagne) a testé cela en étant tout d’abord tendre et puis vraiment, vraiment cruel avec un pauvre petit robot dinosaure innocent. Il a été présenté deux vidéos aux 40 participants de l’étude : dans l’une, les scientifiques présentaient des marques d’affections envers le robot dinosaure, mais dans la seconde, ils l’ont carrément torturé, comme le montre cette vidéo.

Grâce à l’activité électrodermale (conductance de la peau), une mesure des émotions, les chercheurs ont constaté que les personnes étaient angoissées lorsqu’elles ont regardé le robot se faire maltraiter.

Dans une deuxième étude, les chercheurs ont utilisé les scans d’IRMf pour tester à nouveau les sentiments d’empathie. Dans cette étude, il a été présenté au participant : un être humain, un robot, et un objet inanimé. Les vidéos montrent des chercheurs affectueux ou cruel pour les trois catégories, les systèmes limbique des sujets ont été analysés comme mesure de la réaction émotionnelle. Encore une fois, les sujets se sentaient mal pour le robot, mais pas aussi mal que pour l’être humain. Il faut quand même préciser que la séquence vidéo humaine présente une femme attaquée et étouffée avec un sac en plastique…

D’autres études se sont portées sur l’empathie humaine pour les robots, comme celle qui dévoilait l’attachement de certains humains pour leur robot aspirateur Roombas, mais cette étude se place dans le contexte de l’empathie entre les humains et les objets inanimés. Il y a certainement quelque chose sur le fait de ressembler au vivant avec lequel nous sympathisons, il n’y a qu’a revoir Wall-E pour s’en rendre compte, même si nous reconnaissons consciemment qu’un robot n’a pas d’émotions. Quoiqu’il en soit, le Guru est sûr que l’homme saura mettre de l’empathie dans ses futures péripatéticiennes de synthèse.

Les 2 études (Astrid Rosenthal-von der Pütten, Nicole Krämer, Matthias Brand – Université de Duisburg et Essen, Allemagne) pas encore publiées, mais présentées à la conférence annuelle de l’International Communication Association à Londres. A partir de Humans feel empathy for robots.

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