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Des chercheurs allemands affirment que les fourmis rousses des bois modifient leur comportement de façon marquée juste avant qu’un tremblement de terre ne frappe, une preuve possible qu’elles pourraient le sentir venir.

Ce n’est pas la première fois que les pouvoirs prédictifs des fourmis ont été documentés. Avant des pluies torrentielles, elles ont été observées en train d’augmenter la hauteur de leurs monticules, ou même de développer des ailes pour s’envoler juste avant que les premiers orages de l’été se déclarent. La plus récente des preuves, sur les fourmis prédiseuses de tremblements de terre, a été présentée par Gabriele Berberich lors de la réunion annuelle de l’Union européenne des géosciences à Vienne.

Image d’entête : Les monticules créent successivement par des fourmis rousses des bois en Allemagne. (Gabriele Berberich )

Berberich, qui travaille à l’Université de Duisbourg et Essen, a étudié le comportement de plus de 15 000 fourmis rousses des bois vivant à côté d’une ligne de faille allemande. Au cours d’une période de trois ans, son équipe a méticuleusement répertorié leur comportement à l’aide de caméras vidéo et d’un logiciel spécial.

C’était au cours de cette période que 10 tremblements de terre ont frappé la région, allant d’une magnitude de 2,0 à 3,2, comprenant également de nombreuses petites secousses. Les fourmis n’ont accordé aucune importance à tout ce qui était en dessous d’une magnitude de 2,0, qui est aussi le plus petit tremblement de terre que les êtres humains peuvent ressentir.

Normalement, les fourmis sont diurnes comme les humains, elles sont actives pendant la journée, et elles se reposent à l’intérieur du monticule pendant la nuit. Mais avant qu’un tremblement de terre ne frappe, les fourmis deviennent agitées et elles quittent la butte, même la nuit. C’est un comportement à risque parce qu’elles sont très vulnérables aux prédateurs nocturnes. Les chercheurs ont également observé que le comportement des fourmis ne redevient normal pas avant au moins un jour après le tremblement de terre.

Berberich émet l’hypothèse que les fourmis détectent les changements dans les émissions de gaz ou les variations locales du champ magnétique de la Terre. Elle précise qu’elles disposent des chémorécepteurs pour les gradients de dioxyde de carbone et les magnétorécepteurs pour les champs électromagnétiques.

L’étude présentée lors de la réunion annuelle de l’Union européenne des géosciences à Vienne : First Results of 3 Year Monitoring of Red Wood Ants’ Behavioural.

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