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Les scientifiques ont prédit, depuis des décennies, une “singularité technologique” par laquelle l’intelligence, naturelle et artificielle, atteint aujourd’hui un point insondable pour l’homme.

Ainsi, le Royaume-Uni pourrait devenir le premier pays à permettre aux scientifiques de développer un bébé humain avec trois parents. La technique combine le sperme humain avec deux œufs femelles pour créer un embryon et elle est, bien sûr, vivement critiquée.

L’humanité a déjà exploité les blocs de construction de base de la vie pour générer un organisme artificiel simple et même des chimères, comme ces bébés singes à 6 parents.

La technique combine le sperme humain avec deux ovules femelles pour créer un embryon, ce que les critiques surnomment de la "Frankenscience."

Selon les chercheurs, la méthode permettrait aux couples d’avoir des enfants en bonne santé, sans les risques de développer des maladies héréditaires. Des chercheurs de l’Université de Newcastle, au Royaume-Uni, ont perfectionné la technique pour remplacer l’ADN défectueux dans l’ovule d’une mère avec du matériel génétique provenant d’une donneuse d’ovules, et fournit ainsi à l’enfant deux mères.

La procédure : On récupère l’ovule de la mère désireuse d’avoir un enfant qui, une fois fertilisée, contient deux noyaux (pronuclei) et les mitochondries, dans ce cas “génétiquement mauvais”. On extrait ces pronuclei pour les insérer dans un ovule prélevé à partir d’une donneuse “saine”, dans lequel on aura préalablement enlevé les pronuclei, pour ne conserver que les mitochondries “sains”. L’ovule ainsi modifié est réimplanté dans le corps de la mère originale.

La procédure permettrait aux couples d’éviter 50 maladies génétiques pouvant développer l’arrêt vasculaire cérébral, certaines formes de démence, la cécité, des maladies rénales et du foie, ainsi que le syndrome de la mort subite. De tels problèmes avec l’ADN mitochondrial ne touchent qu’un faible pourcentage d’enfants, 1 sur 6500, mais la technique pourrait effacer la menace de telles maladies dans les générations futures, selon les chercheurs.

La Human Fertilisation and Embryology Authority (HFEA – autorité de régulation médicale anglaise) a déclaré que le soutien du public britannique a permis aux cliniques d’utiliser la technique de fécondation in vitro. Les chercheurs soutiennent qu’il n’existe aucune preuve pour remettre en question la fiabilité de la technique, même s’ils ne savent pas avec certitude ce qu’il adviendra.

Toutefois, la technique est assaillie de critiques, la considérant comme une première étape vers un “eugénisme du consommateur”, avec des couples qui non seulement effectueront un dépistage systématique des maladies héréditaires, mais qui auront également le choix des traits génétiques spécifiques telles que les cheveux et la couleur des yeux.

Les opposants considèrent la procédure comme "très expérimentale et potentiellement dangereuse." Elle mènerait inexorablement au désastre de bébés génétiquement modifiés et d’eugénisme du consommateur.

Le ministère britannique de la Santé a déclaré cette semaine qu’ils envisagent la proposition. À l’heure actuelle, aucun pays ne sanctionne la technique. Selon certains bioéthiciens, les problèmes pourraient éventuellement se présenter plusieurs générations après. Et malgré le terrible fléau de la maladie héréditaire, ce ne serait pas la meilleure façon d’y faire face.

A partir de : Three parents? Five parents? All that really matters is healthy babies.

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