La société privée américaine de transport spatial, SpaceX, teste depuis 2012 sa sauterelle, en anglais Grasshopper, qui est un engin spatial partiellement ou totalement réutilisable. Pour l’instant elle est au stade de démonstrateur de technologie expérimentale à basse altitude, décollant verticalement et atterrissant de la même manière.
Le Grasshopper a doublé récemment son plus haut saut pour monter à 80,1 mètres, en lévitation pendant environ 34 secondes et atterrissant en toute sécurité à l’aide d’un régulateur de poussée en boucle fermé et de commandes des gaz. La sauterelle a touché le sol avec la plus grande précision au milieu de la rampe de lancement.
Le décollage et l’atterrissage vertical du véhicule correspondent à l’un des principaux objectifs de la société SpaceX : développer pleinement et rapidement des fusées réutilisables, un exploit qui va transformer l’exploration spatiale en réduisant radicalement son cout. Avec le Grasshopper, les ingénieurs de SpaceX testent la technologie qui permettrait à une fusée d’atterrir intacte, plutôt que de bruler lors de la rentrée dans l’atmosphère de la Terre.
Vous remarquerez un mannequin avec un chapeau de cowboy fixé à la base de la fusée, prouvant que les employés de SpaceX ont de l’humour et que tout s’est passé en douceur.
Cette sauterelle est la quatrième de sa série à effectuer un vol d’essai, chaque essai démontrant une augmentation exponentielle de l’altitude, passant de 2,5 m en septembre, 5,4 mètres en novembre, pour atteindre les 40 m en décembre et 80 m aujourd’hui.
Le Grasshopper se compose d’un réservoir de fusée Falcon 9, d’un moteur-fusée Merlin 1D, de quatre béquilles en acier et en aluminium avec des amortisseurs hydrauliques, et une structure de soutien en acier.
A partir de la chaine Youtube de la société SpaceX et du site SpaceX.
Et donc ils doublent (voir plus) la quantité de carburant nécessaire puisque désormais il n’en faut pas que pour monter, mais aussi pour redescendre… je ne vois pas trop l’utilité pour autre chose que des sauts de puces au sol ?
Dans le cas d’un envoi en orbite par exemple, la quantité de carburant supplémentaire pour faire revenir le lanceur est extravagante car cela alourdi également le lanceur au départ et nécessite de plus gros moteurs et réservoirs.
Est-ce plus rentable que de perdre la fusée ?
Sinon, si c’est pour permettre de se poser en douceur par exemple sur la lune, il me semble qu’on savait déjà le faire depuis un bout de temps non ?
Les atterrisseurs pour se poser sur une autre planète existent depuis longtemps : Atterrisseur. Celui-ci est destiné à une grosse navette qui pourrait, par exemple, amener un module vers la Station Spatiale Internationale et revenir pour se poser sur Terre, mais ce ne sont que des essais qui sont encore loin d’une véritable utilisation.
Je pense que l’aspect économique de cette technologie a été étudié par les ingénieurs de SpaceX.
Un exemple d’un petit atterrisseur (pour une autre planète) développé par la NASA (Vidéo) :
ce prototype d’atterrisseur de la NASA, plane de manière autonome, dans l’infrarouge.
Je partage les questions que se pose NicoM.
Quelle est l’utilité de gaspiller autant de carburant.
Ne serait-il pas plus judicieux par exemple d’utiliser un système proche de la montgolfière afin de se rapprocher au plus près de la stratosphère en consommant pour ainsi dire rien ?
Car depuis toujours, on sait que les montgolfières sont capables de faire voler de très lourdes charges en nécessitant très peux d’effort. Seul problème, c’est que ça ne sait que monter et descendre… C’est à dire exactement ce qu’on demande à un lanceur spacial !
Bah l’utilité est simple : ne pas avoir à reconstruire le tout !
J’ai pas de mal à croire que le surcoût en carburant reste sans doute nettement inférieur à la reconstruction complète du module… ne serait-ce que le moteur qui doit coûter très cher!
Ensuite, les montgolfières sont très bien, mais leur principe de fonctionnement les obligent à évoluer dans l’air, alors quand il s’agit de quitter la stratosphère : inévitablement, il faut de la propulsion.
L’idée de SpaceX, c’est à dire: ne pas avoir à toujours reconstruire le module, est bonne et contribuera sans doute à réduire le coup de satellisation; du moins, tant qu’on arrivera pas à faire de nanotube de 36000km de long…
Enfin, SpaceX est encore loin du projet, car faire atterrir une telle fusée de 80m de haut, ce n’est certainement pas la même chose que lorsqu’elle va tomber de plusieurs centaine de kilomètre…
J’ajouterais que ça permettra aussi de ne plus remplir des orbites de déchets : chose que l’on fait depuis plusieurs décennies et qui commence à devenir un problème préoccupant.