L’eau salée sur la surface de la lune de Jupiter, Europe, hébergerait-elle la vie ?
Les scientifiques sont assez confiants : la 6è lune de Jupiter, Europe, abriterait un vaste océan souterrain ! Mais pourrait-elle avoir de l’eau à sa surface ? Selon une nouvelle étude, oui, peut-être. C’est une bonne nouvelle pour tous ceux qui espèrent envoyer une sonde robotisée sur la lune glacée. Et cela pourrait être une bonne nouvelle pour quiconque s’intéresse à la possibilité de la vie sur ce satellite de Jupiter.
Précédemment :
Une caverne de glace pourrait être favorable à la vie sur la lune de Jupiter, Europe.
Il y a plus d’eau sur la lune de Jupiter, Europe, qu’il n’y en a sur Terre.
Selon cette nouvelle étude (lien plus bas), l’eau salée de l’océan, qui couvre la planète sur 100 km d’épaisseur, s’infiltre vers la surface par des fissures dans sa couche de glace.
A la surface, elle est exposée au soufre de sa voisine, la plus grande des lunes de Jupiter, Io (ci-contre devant Jupiter).
Le chlorure de magnésium dans l’eau interagit avec le soufre et produit du sulfate de magnésium, selon une analyse effectuée par les astronomes Mike Brown du Caltech (California Institute of Technology) et Kevin Hand du Jet Propulsion Laboratory de la NASA.
Brown et Hand ont examiné les données du spectromètre du télescope Keck II sur le volcan Mauna Kea et ont remarqué un signal qui ressemble à une forme du sulfate de magnésium, appelée epsomite. Puis, dans le laboratoire de Hand, ils ont testé divers sels et autres produits chimiques pour comparer les signaux. Les signaux identifiés correspondent au sulfate de magnésium.
Ceci est intéressant, car cela montre qu’Europe a un certain type d’activité chimique et de transfert d’énergie à sa surface. C’est important pour les traqueurs de vie sur d’autres planètes car, si des créatures extraterrestres vivaient sur la lune glaciale, ils auraient besoin d’une source d’énergie, le soleil est beaucoup trop faible à cette distance pour accomplir cette œuvre.
C’est également important pour d’éventuelles futures visites, car cela signifie que les scientifiques peuvent récupérer des échantillons de l’océan d’Europe sans avoir à percer sa calotte glaciaire. Pour l’instant la seule mission prévue à destination du système jovien, mais qui restera en orbite autour des lunes, est appelée JUICE, de l’Agence Spatiale Européenne qui espère lancer une sonde en 2022, pour une arrivée dans le système jovien en 2030, afin d’étudier les 3 lunes : Europe, Callisto, et Ganymède.
La nouvelle étude a été acceptée pour publication dans l’Astronomical Journal :Salts and radiation products on the surface of Europa. Egalement détaillée par la NASA : A Window into Europa’s Ocean Right at the Surface.
Oui, mais dans tout ça, à force d’envoyer des sondes pour rechercher de la vie, il faut prendre en compte le risque effondrement de la fonction d’onde… et si c’est pas en notre faveur on est mal…
Salé ou glacé ?