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Les scientifiques ont enregistré des données, y compris des sonnets de Shakespeare et un fichier MP3, sur des brins d’ADN, une percée qui pourrait voir des millions d’enregistrements stockés sur une pincée de molécules plutôt que des disques informatiques.

Bon, ce n’est pas la première fois que cela est rendu possible, votre Guru vous l’exposait d’ailleurs en 2012 dans son article : les puces à ADN sont désormais le support de stockage connu pouvant contenir la plus grande densité d’information.

En traduisant les fichiers informatisés dans l’ADN, similaire à celui trouvé dans les plantes et les animaux, les chercheurs affirment qu’il est possible de stocker les données d’un milliard de livres pour des milliers d’années dans un petit tube à essai.

Bien que la méthode reste couteuse, elle pourrait être bien plus efficace que les disques durs ou des bandes magnétiques pour le stockage à long terme de grands ensembles de données, selon les scientifiques.

Ils s’attendent a ce que le procédé deviennent moins couteux, et accessible au public pour stocker des souvenirs à vie, comme des vidéos de mariage (sic)…

Le Dr Nick Goldman de l’European Bioinformatics Institute, qui a dirigé l’étude, a déclaré :

Nous savons déjà que l’ADN est un moyen efficace de stocker des informations, parce que nous pouvons l’extraire à partir d’os de mammouths laineux, qui datent de dizaines de milliers d’années, pour lui donner un sens. Il est également incroyablement petit, dense et n’a pas besoin d’électricité pour le stockage, la transmission et sa conservation est faciles.

L’avantage de l’ADN, face aux disques durs, est qu’il ne nécessite pas un apport constant d’électricité, tandis que les des matériaux tels que l’archivage sur bande magnétique se dégrade en une décennie.

Les scientifiques ont longtemps été en mesure de lire l’ADN, un code composé de quatre “lettres”, mais de l’utiliser pour stocker des informations fut difficile, car elle est sujette à des erreurs de décodage lorsque la même lettre est répétée.

Dans une étude publiée cette semaine (lien plus bas), les chercheurs ont démontré qu’ils pouvaient éviter ce problème en traduisant les fichiers informatiques, constitué de 1 et de 0, dans une forme du code de l’ADN qui ne permettait pas de répéter les lettres.

Ils ont d’abord converti un fichier audio du discours de Martin Luther King, "I have a dream”, une photographie de leur laboratoire, un fichier PDF d’un document académique et une version texte de tous les sonnets de Shakespeare dans le code de l’ADN.

Le code a été envoyé à un laboratoire américain où des experts l’ont converti en brin synthétique d’ADN qui ressemblait à un minuscule grain de poussière.

Les chercheurs ont ensuite séquencé l’ADN synthétique pour récupérer le code, avant de le reconvertir dans les fichiers informatiques originaux avec 99,9 % de précision.

Nous avons encodé un total de 739 kilo-octets de dossiers informatiques et avec une information de Shannon 10 de 5.2 × 106 bits dans un code d’ADN. Nous avons synthétisé et séquencé cet ADN, et nous avons reconstruit les dossiers originaux avec une exactitude de 100 %. L’analyse théorique indique que notre projet de stockage à base d’ADN pourrait être augmenté au-delà des volumes globaux actuels d’information et cela offre une technologie réaliste pour l’archivage numérique à grande échelle, à long terme.

Les scientifiques estiment donc que, d’ici 10 ans, ce procédé, qui reste très couteux actuellement, deviendra abordable pour le grand public.

L’étude publiée sur Nature : Towards practical, high-capacity, low-maintenance information storage in synthesized DNA, l’annonce sur le site de l’European Bioinformatics Institute : EMBL-EBI researchers make DNA storage a reality.

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