Cette magnifique nébuleuse (clic pour agrandir) a tout de suite engendrée une paréidolie chez ses observateurs avec la vision d’un adorable lamantin. C’est ce qui est noté dans la vidéo, plus bas, du National Radio Astronomy Observatory (NRAO – États-Unis), dans laquelle les astronomes Miller Goss et Amy Mioduszewski passent une grande partie à y décrire la science derrière la formation et l’apparence de cette nébuleuse.
Image d’entête : W50, les restes d’une supernova dans les ondes radio (vert) contre le fond infrarouge d’étoiles et de poussière (rouge). Saisie par le télescope spatial Wide Field Survey Explorer (WISE) de la NASA.
Auparavant connut simplement sous la dénomination W50, la nébuleuse se trouve à environ 18 000 années-lumière dans la constellation de l’Aigle. Elle fait suite à une explosion de supernova. 
Voici comment la forme distinctive de la nébuleuse est expliquée par le NRAO :
Les restes de la relique d’une étoile géante gravitationnellement concassée, très probablement un trou noir, se nourrit des gaz provenant d’une étoile compagne très proche. Le gaz cannibalisé s’accumule dans un disque autour du trou noir. Le réseau des puissantes lignes de champ magnétique du disque et du trou noir agissent comme un énorme système de chemin de fer, accrochant les particules chargées hors du disque et les canalisant vers l’extérieur en jets puissants se déplaçant à une vitesse proche de la lumière. Ce système, d’un trou noir et qui se nourrit de son étoile, brille dans les ondes radio et les rayons X, et est connue collectivement sous le nom de microquasar SS433.
Au fil du temps, les jets du microquasar ont forcé leur passage à travers les gaz en expansion de la bulle de W50, formant ainsi les renflements extérieurs de chaque côté. Les jets vacillent aussi, comme une toupie instable qui trace des modèles en forme de tire-bouchon à travers les renflements se gonflant.
A partir du National Radio Astronomy Observatory : A Microquasar Makes a Giant Manatee Nebula.
