Sélectionner une page

Edie-robot-emotion-faciale

Nous avons tous cet ami : celui qui nous tapote sur le dos avec empathie quand nous nous sentons déprimés, ou qui partage notre enthousiasme quand on déborde de joie. Ils partagent nos froncements de sourcils quand nous avons été lésés d’une quelconque manière, pour dire “je suis aussi passé par là" quand nous confessons nos soucis. Les psychologues savent depuis longtemps que ce genre d’empathie est une construction sociale importante pour l’établissement de relations et maintenant, les chercheurs testent si elle peut nous rapprocher aussi des robots.

Dans une étude présentée le mois dernier lors de la Conférence internationale de l’IEEE sur les robots et les systèmes intelligents, Barbara Gonsior de L’université technique de Munich a examiné si les effets de miroir émotionnel peuvent être étendus à nos futurs partenaires robots.

Dans la vidéo ci-dessous, la tête de robot Eddie demande à une personne, "Comment vas-tu ?" Puis, peu importe la réponse humaine, Eddie répond : "Moi aussi!" C’est une phrase puissante qui, lors d’une première rencontre, fait très bonne impression. Eddie, contrôlé par un chercheur caché derrière la scène, joue alors un jeu tout en adaptant sa voix et ses émotions faciales à celles de l’utilisateur.

Après l’interaction, le robot demande à l’humain d’étiqueter des images, autant qu’ils le voudraient. C’est une tâche ennuyeuse qui pouvait être abandonnée à tout moment. Les résultats ont montré que les participants ont étiqueté 65 % de photos en plus lorsque le robot adaptait son humeur (faciale) à celle de l’humain que quand il ne le faisait pas.

Certains pourraient appeler cela contraire à l’éthique pour un robot de "prétendre" avoir les mêmes émotions qu’un être humain. Si le robot n’a pas réellement d’émotions, est-ce un “mensonge” quand il dit "moi aussi ?" Est-ce une sorte de manipulation sociale ? Mais d’un autre côté, qu’importe ? Qui voudrait d’un robot morose quand vous êtes de bonne humeur, ou inconsciemment heureux quand vous êtes triste ? Un minimum d’empathie est important dans notre société et cette étude suggère que les robots qui s’adaptent à nos humeurs auront réellement un avantage social.

L’étude de Barbara Gonsior, Stefan Sosnowski, Malte Buß, Dirk Wollherr et Kolja Kuhnlenz de l’université technique de Munich en PDF ici : An Emotional Adaption Approach to increase Helpfulness towards a Robot qui a été présenté à la Conférence 2012 de l’ IEEE International sur les robots et les systèmes intelligents à Vilamoura, Portugal.

Pin It on Pinterest

Share This