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Le rodeur martien ne l’a pas senti, mais Mars est vaste. C’est la conclusion de la première tentative du Curiosity pour trouver du méthane sur la Planète rouge.

Sur Terre, le méthane atmosphérique provient en grande partie des sources de vie, mais il peut aussi être produit par des procédés non biologiques. Le méthane sur Mars pourrait donc être le signe d’une vie qui logerait profondément sous la surface de la planète.

Image d’entête (clic pour agrandir) : le nouvel autoportrait du Curiosity, au sol 84, soit en jour terrestre le 31 octobre 2012, en utilisant la caméra MAHLI au bout de son bras. Elle a  capturé un ensemble de 55 images en hautes résolutions, qui ont été fusionnées pour créer cet autoportrait couleur. La mosaïque montre le Curiosity à “Rocknest” , la zone dans le cratère Gale où la première mission pour effectuer un échantillonnage du sol a eu lieu. Quatre traces de ses prélèvements peuvent être vues dans le régolithe devant l’astromobile. Le bras du Curiosity portant la caméra MAHLI n’apparait pas à l’image… Mais la caméra est visible dans le reflet renvoyée par la pastille en verre de la ChemCam située sur la "tête" du rover. 

Des indices concernant la présence de ce gaz existent depuis 2003, lorsque les télescopes au sol et un orbiteur européen a détecté ses signatures dans l’atmosphère martienne. Une étude de 2009, effectuée avec des télescopes à Hawaï, a prétendu percevoir des panaches de méthane localisés, suggérant trois zones où la vie pourrait se développer près de l’équateur de la planète. Cette découverte a depuis suscité la controverse.

Grâce à son analyse d’échantillons, à l’aide des instruments de son mini laboratoire  “Sample Analysis at Mars” (SAM), le Curiosity a effectué la première recherche pour détecter la présence de méthane dans l’atmosphère de Mars. L’astromobile a utilisé un spectromètre laser (TLS) pour renifler des échantillons d’air et rechercher les signatures chimiques de méthane.

Ci-dessous : cette image présente un essai en laboratoire de la chambre de mesure, à l’intérieur du Spectromètre laser réglable (TLS), un instrument qui fait partie du mini-laboratoire SAM du Curiosity.
spectromètre-maser-TLS-Curiosity
Après quatre tentatives effectuées sur deux échantillons, les tests sont essentiellement non-concluant, ou du moins avec d’infimes traces de méthane. Pourtant, les scientifiques du Curiosity disent qu’ils vont continuer à chercher.
Ci-dessous : Ce graphique présente le pourcentage d’abondance des 5 principaux gaz dans l’atmosphère de Mars, mesurée par le spectromètre de masse à quadrupôle sur l’instrument SAM. De gauche à droite : le dioxyde de carbone (95,9 % du volume de l’atmosphère), l’argon, le diazote, l’oxygène et le monoxyde de carbone.

gaz-atmosphere-martienne

Sushil Atreya, qui travail avec l’instrument SAM, a déclaré lors d’une téléconférence vendredi :

A ce stade, nous n’avons pas de détection positive de méthane sur Mars. Mais cela pourrait changer.

Elle indique qu’il est possible que des niveaux plus probants de méthane existaient sur Mars auparavant, mais ils ont été rapidement détruits par d’autres gaz, tels que le chlore, ou par les puissantes tempêtes de poussière de la planète. Alors, qu’est-ce qui aurait créé les indices du passé ? Cela reste de l’ordre de la supposition et l’équipe du mobile hésite à désigner une source possible pour un gaz qu’ils n’ont pas trouvé.

Tout est ouvert à ce stade. Puisque nous n’avons pas de détection positive, nous ne sommes pas en mesure de dire qu’elle serait la source du méthane. Restez à l’écoute. L’histoire du méthane ne fait que commencer.

A partir du Jet Propulsion Laboratory de la NASA : NASA Rover Finds Clues to Changes in Mars’ Atmosphere et l’autoportrait du Curiosity à partir de la NASA : High-Resolution Self-Portrait by Curiosity Rover Arm Camera.

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