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Il y a quelque temps de cela, votre Guru vous présentait, par l’intermédiaire d’une vidéo (que vous pouvez redécouvrir à la fin de cet article), le fabuleux poisson archer qui peut projeter par sa bouche un jet d’eau capable de décrocher n’importe quel insecte accroché à la végétation en surplomb. Et bien, des scientifiques italiens affirment avoir résolu le mystère de la puissance du crachat  du Toxotes jaculatrix.

Les recherches menées par une équipe de l’Université de Milan montrent que la force du jet du poisson est formée extérieurement à l’aide de la dynamique de l’eau, plutôt que par l’utilisation des muscles internes de son corps. Cette technique permet aux animaux d’effectuer des tirs précis pouvant atteindre 2 mètres de distance.

Pendant des années, les scientifiques ont étudié les poissons archer, à la recherche de preuves d’organes internes spécialisés qui auraient été adaptés à cette technique de chasse au pistolet à eau. Mais des études antérieures ont écarté cette idée.

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La nouvelle étude (lien plus bas), a démontré que le poisson archer "module" la vitesse du jet d’eau alors qu’ils crachent, pour modifier sa forme dans l’air. L’extrémité avant du jet d’eau augmente en volume (de liquide) en accumulant les gouttelettes de sa trainée (queue) pour former une grosse goutte, qui frappe les insectes avec plus de force.

Le professeur Alberto Vailati, un membre de l’équipe de recherche a précisé qu’ils avaient eu besoin de regarder des enregistrements vidéo pour faire leur découverte (comme celle ci-dessous, appartenant à l’étude).

C’est la précision avec laquelle le poisson archer tire ses mortels fléchettes d’eau vers ses proies qui a valu à l’espèce son nom.

Les jets d’eau sont produits lorsque le poisson archer appui sa langue contre une rainure dans sa bouche pour former une sorte de canon de fusil. Il referme ensuite ses branchies pour éjecter l’eau. Les jets d’eau sont jusqu’à six fois plus puissants que la force musculaire du poisson, assez fort pour frapper brutalement les proies, même solidement ancrées à la végétation en surface, pour que le poisson archer puisse les dévorer.

D’autres animaux, comme les caméléons, utilisent une technique de "catapulte"  en stockant l’énergie dans les fibres de collagène de leur corps. Ces structures internes "agissent comme une sorte de ressort", permettant aux caméléons de tirer leurs langues pour capturer leurs proies, a déclaré le professeur Vailati.

Les conclusions du Prof Vailati et ses collègues sont les premières à suggérer que c’est la puissance de la physique extérieure, plutôt que des causes biologiques, qui offrent les performances aux flèches liquides du poisson archer.

De plus, pour rajouter à l’incroyable technique de chasse des poissons archers, qui ne disposent pas d’une double paire d’yeux, ils doivent calculer mentalement la réfraction de l’eau pour trouver la véritable position des objets à la surface, qu’ils veulent atteindre.

L’extraordinaire vidéo de la BBC, que votre Guru vous avait précédemment présentée :

L’étude accessible dans son intégralité sur PLOS One : How Archer Fish Achieve a Powerful Impact: Hydrodynamic Instability of a Pulsed Jet in Toxotes jaculatrix.

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