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Nous savons qu’il y a de l’eau gelée sur la Lune et nous savons maintenant qu’il y a beaucoup d’eau ailleurs dans le système solaire. Alors, comment cela est-il y arriver ? Il se pourrait bien que le soleil se cache derrière tout cela.

C’est la conclusion d’une nouvelle étude de chercheurs de l’Université du Michigan, de l’Université du Tennessee et de l’Institut de Technologie de Californie. Nous savons que l’eau et ses composés associés se trouvent non seulement dans les cratères cachés de la Lune, mais aussi à l’intérieur de ce qui est connu sous le nom de régolithe lunaire. Le régolite est une couche fine de toute la poudre et des morceaux de roche qui se sont accumulés au-dessus de la surface de la Lune au cours de son histoire.

Ci-dessous : une des roches lunaires récupérées par les missions Apollo entre 1960 et 1970 et qui en 2010 se sont révélées contenir de l’eau.

eau-roche-lunaire

Une partie de l’explication, la plus rapide et la plus évidente, serait que toute cette eau résulterait de l’impact de comètes, mais le principal moteur de l’approvisionnement en eau de la Lune pourrait être autre chose. Il y a une vieille théorie, de plusieurs décennies, qui suggère que le Soleil pourrait envoyer des flux d’atomes d’hydrogène ionisés, des protons en d’autres termes, qui se combineraient avec l’oxygène se trouvant sur la surface de la Lune pour former de l’eau et ses composés connus sous le nom d’hydroxyle, qui sont constitués d’un atome d’oxygène et un atome d’hydrogène.

L’hypothèse d’un vent solaire est une idée intéressante, notamment parce que cela voudrait dire que le processus de formation de l’eau ne serait pas unique à la Lune, partout avec une alimentation décente d’atomes d’oxygène la production d’eau est possible en utilisant cette méthode. Et des analyses spectroscopique sur des échantillons prélevés lors des missions Apollo propose la théorie du vent solaire. Les échantillons contiennent de grandes quantités d’hydroxyles.

Selon le chercheur Youxue Zhang de l’Université du Michigan :

Nous avons constaté que le composé de “l’eau”, l’hydroxyle dans le régolithe lunaire provient, la plupart du temps, de l’implantation de protons par le vent solaire, qui se combine localement avec l’oxygène pour former de l’hydroxyle qui s’est déplacé à l’intérieur du verre par la fusion de l’impact. Le régolithe est partout sur la surface lunaire, et le verre représente environ la moitié du régolithe lunaire. Donc, notre travail montre que la composante “eau”, l’hydroxyle, est très répandue dans les matériaux lunaires, mais pas sous la forme de glace ou d’eau liquide qui peut facilement être utilisé par une future base lunaire.

Le Co chercheur, Yang Liu dit que cela signifie également qu’il est susceptible d’y avoir de l’eau sur l’astéroïde Vesta et Éros, ainsi qu’a l’intérieur de la planète Mercure. En 2009, les scientifiques de l’université de Floride (confirmée par l’Infrared Telescope Facility) ont constaté la présence d’eau sur l’astéroïde 24 Themis représenté ci-dessous, accompagné d’un plus petit (astéroïde).

24Themis

L’étude publiée sur Nature Geoscience : Direct measurement of hydroxyl in the lunar regolith and the origin of lunar surface water et Planetary science: Lunar water from the solar wind.

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