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Echelle-cosmique

L’Univers s’agrandit ! Là, vous devez vous dire que le Guru n’est plus trop dans le coup et que, non seulement il poste des images de Vénus qui dates des années 70, mais qu’en plus il annonce des découvertes qui n’en sont plus depuis très longtemps. En faite des scientifiques ont a nouveau mesuré l’expansion de notre univers avec beaucoup plus de précisions.

La raison pour laquelle vous connaissez (peut-être) le nom d’Edwin Hubble, c’est parce que dans les années 1920, il fut critiqué pour avoir découvert que l’Univers était en expansion. Lui et beaucoup d’autres personnes ont fait cette remarque de taille en regardant un type spécifique d’étoiles, appelées Céphéides. Ces étoiles palpitent littéralement, passant de lumineuses à sombres à un rythme régulier. Lorsque cela arrive, cette variation dans leur lumière dépend de leur luminosité réelle … et cela signifie que si vous mesurez ce changement et la luminosité avec laquelle elles apparaissent dans notre ciel, vous pouvez estimer à quelle distance elles se trouvent. Et si elles sont dans d’autres galaxies, alors vous évaluez à quelle distance ces galaxies sont. Et paf ! Vous pouvez mesurer la taille de l’Univers. Et plus encore…

Vous pouvez retrouver avec force de détails les passionnantes techniques qui nous aident à évaluer les distances dans notre univers, dans l’article du Guru : Comment mesure-t-on l’immensité de l’univers ? (Vidéo)

En utilisant cette méthode, ils ont déterminé que l’Univers était en expansion : plus loin est une galaxie, plus vite elle s’éloigne de nous. C’est ce qui a conduit au modèle du Big Bang de l’Univers, à la quasi-totalité de la cosmologie moderne, à l’étude de l’origine, l’évolution et les propriétés de l’Univers dans son ensemble.

Ci-dessous : ce graphique présente la relation entre les périodes de luminosité des céphéides qui sont utilisées pour calculer la taille, l’âge et le taux d’expansion de l’univers. (NASA/JPL)

Céphéides-mesures

Au fil des décennies, le taux de cette expansion, appelée la constante de Hubble, a été mesuré de différentes façons. L’utilisation des céphéides est encore un des fondements du travail et une nouvelle étude publiée tout récemment par des astronomes utilisant le télescope spatial Spitzer montre que le taux d’expansion est de 74,3 + / – 2,1 kilomètres par seconde par mégaparsec. Ce qui veut dire qu’une galaxie à un mégaparsec de distance (3 260 000 années-lumière) s’éloignera de nous à 74,3 km / sec. Si vous doublez la distance à 2 mégaparsecs, une galaxie s’éloignerait deux fois plus vite, soit 148.6 km / sec.

Cette étude est très précise. Spitzer observe dans l’infrarouge qui peut traverser la poussière interstellaire. Cette poussière est comme un brouillard, obscurcissant la lumière visible des choses se trouvant derrière elle et elle a vraiment brouillé les mesures de luminosités. Cela a tourmenté les études des Céphéides pendant des années, mais Spitzer contourna simplement ce problème ! Donc, cette mesure semble être assez juste, d’autant plus qu’elle est calibrée à l’aide de Céphéides dans notre propre galaxie (et l’une proche de l’autre), combiné avec les résultats d’autres observatoires comme la sonde spatial WMAP, qui peut mesurer d’autres propriétés de l’Univers. En faisant tout cela, ils ont produit une mesure très précise de la constante de Hubble.

Cette nouvelle étude est plus précise que les précédentes et beaucoup plus précise que celle faite il y a quelques années à l’aide de Hubble. Cependant, une étude réalisée l’an dernier a obtenu un taux d’expansion avec une précision de l’ordre de 3,3% et qui a utilisé une combinaison de Céphéides et de supernovæ de type Ia, une étoile qui explose avec une luminosité mesurable et prévisible. Cette nouvelle étude a une précision d’un peu moins de 3%, une amélioration certaine, mais pas énorme par rapport à l’an dernier.

Ci-dessous un exemple de lieu ou des céphéides et des supernova de type Ia peuvent être observées. Cette image représente la galaxie spirale NGC 5584, à 72 millions d’années-lumière et donc assez proche de chez nous (au niveau astronomique…). Cette galaxie est chargée de Céphéide que Hubble scrute. Il se trouve qu’en 2007, NGC 5584 a été l’hôte d’une supernovæ de type Ia, la règle d’or des indicateurs de distance. Celles-ci sont si brillantes qu’elles peuvent être vues clairement dans l’Univers ! En connaissant la distance par rapport à celui de NGC 5584, on peut alors l’utiliser pour obtenir les distances, les supernovas beaucoup, beaucoup plus loin. Elle a été utilisée pour la précédente mesure du taux d’expansion de l’univers.

NGC 5584

Cette étude a donc enfin obtenu un taux de 73,8 + / – 2,4 km / sec / mégaparsec, de sorte que ces résultats sont très proches au sein de leur marge d’erreur. En fait, ils sont statistiquement identiques.

L’univers a eu un commencement il y a 13,7 milliards d’années. Il était petit alors, mais il s’est étendu depuis et, en fait, se développe plus rapidement chaque jour.

L’Univers obéit à des règles et, ce faisant, il révèle ces règles pour nous. Nous devons juste être assez intelligents pour les étudier et en tirer les meilleurs informations.

L’annonce sur le site de la NASA : NASA’s Infrared Observatory Measures Expansion of Universe et sur le JPL.

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