De près, les araignées pourraient ressembler à d’effrayantes créatures extraterrestres prêtes à dévorer tous les mammifères qui osent croiser leurs mandibules. Mais d’encore plus près, cependant, la peau d’une araignée est richement texturée, avec des poils hérissés qui ressemblent à des tours industriels s’élevant dans ce paysage.
Cette photo d’entête (clic pour agrandir) a été prise au microscope électronique par Maria Barbajo et apparait dans la galerie photos Flickr de la société FEI (lien plus bas) fournisseur de ce type de matériel. Comme vous pouvez l’imaginer, la FEI possède de superbes images microscopiques qui assurent que vous ne regarderez plus jamais la patte d’un gecko, une feuille de tomate, ou une chenille (comme dans l’image plus bas) de la même façon.
La légende identifie les sphères jaunes comme des grains de pollen, mais un intervenant sur Flickr fait remarquer que, compte tenu de leur taille et de la forme, ce sont plus probablement des brochosomes, des granules microscopiques (image ci-contre) sécrétées par les cicadelles, qui se sont collées à la peau de l’araignée suite à un délicieux repas composé de celle-ci.
Et une autre, qui a également attiré l’attention du Guru et sur laquelle vous devrez absolument cliquer pour l’agrandir. Une magnifique chenille (sans plus de précision) toujours sous l’objectif d’un microscope électronique.
A partir et bien d’autre magnifiques magnifications dans la galerie Flickr de la société FEI : Spider Skin.
Pour la chenille – mais je peux me tromper, n’étant pas un spécialiste – celle-ci ressemble beaucoup au tardigrade (ou water-bear), petit organisme millimétrique que l’on trouve partout sur terre, ainsi que dans la glace.
Ils sont capables de supporter de très grandes amplitudes thermiques (du zéro absolu à 150°C), des pressions incroyable (jusqu’à 600 mégapascals) ainsi que le vide spacial ou les rayons cosmiques*, et des conditions de sécheresse extrême.
Ils peuvent aussi entrer en cryptobiose (suspension au strict minimum ds fonctions vitales) pour se prémunir d’un stress physiologique critiques pour la plupart d’autres formes de vie.
D’aucuns pensent qu’ils pourraient, du fait de leur résistance aux conditions extrêmes de l’espace, avoir une origine extra-terrestre.
[* L’équipe d’un chercheur suédois, Ingemar Jönsson, de l’université de Kristiangard en collaboration avec l’ESA, a lancé le programme Tardis (Tardigrades in space) destiné à tester la résistance des tardigrades.]
Pour le voir en état de marche… : http://www.dailymotion.com/video/xbae0e_la-marche-du-tardigrade-1_animals