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Vie-océan

Est-il encore utile de signaler que la vie qui nous entoure et plus particulièrement dans ce cas, la vie marine, est en très grand danger ? Apparemment oui…

Une équipe des meilleurs scientifiques marins dans le monde, ont mis en garde que la vie dans les océans du monde est confrontée à des changements beaucoup plus importants et à des risques d’extinctions de grande ampleur, plus que jamais auparavant dans l’histoire humaine.

En juin 2011, une étude similaire à celle-ci plus récente et mondiale, prévenait que les pires prévisions n’étaient pas encore assez alarmistes en considérant l’état des océans.

Des chercheurs australiens, américains, canadiens, allemands, panaméens, norvégiens et anglais ont comparé les évènements qui ont conduit à des extinctions massives de la vie marine dans le passé, avec ce qui est observé aujourd’hui dans les mers et les océans, au niveau mondial.

Trois des cinq plus grandes extinctions, des 500 derniers millions d’années, ont été associées au réchauffement climatique et à l’acidification des océans, des tendances qui s’appliquent également aujourd’hui, disent les scientifiques dans une nouvelle étude (lien plus bas).

Les autres extinctions ont été amenées par la perte de l’oxygène de l’eau de mer, la pollution, la perte d’habitat et la pression de la chasse et de la pêche par l’homme, ou une combinaison de ces facteurs.

Selon les scientifiques :

À l’heure actuelle, la Terre est à nouveau dans une période d’extinction et de risques croissants d’extinction, cette fois principalement causée par des facteurs humains.

Alors que les données sont plus difficiles à collecter en mer que sur terre, des preuves indiquent fortement que les pressions, ressenties par les animaux et les plantes terrestres, sont désormais semblables pour la vie marine.

Les chercheurs ont mené une recherche approfondie dans les archives historiques et fossiles pour établir les principales causes des extinctions marines antérieures et le risque qu’elles se reproduisent aujourd’hui.

Les évènements d’extinction marines varient grandement. Dans l’“extinction de masse" du Permien, il y a 250 millions d’années, par exemple, on estime que 95 % des espèces marines se sont éteintes en raison de la combinaison du réchauffement, de l’acidification, de la perte de l’oxygène et de l’habitat. Les scientifiques ont suivi la tragédie dans la chimie des sédiments océaniques de l’époque et de la brusque perte de nombreux animaux marins à partir des enregistrements fossiles.

Selon les scientifiques :

Nous assistons aujourd’hui, à la signature de tous ses “conducteurs”, ainsi que ceux qui viennent se rajouter, comme la surexploitation et la pollution humaine par les produits chimiques, les plastiques et les nutriments.

Les fossiles révèlent que la vie marine est très résistante, qu’elle récupère après une série d’énormes revers. Mais aussi, que cela peut prendre des millions d’années pour se faire.

Il est peut-être encore temps d’agir, si nous comprenons ce qui pousse l’extinction de la vie dans les océans, on peut aussi comprendre ce que nous devons faire pour la prévenir ou la réduire au minimum. Nous devons comprendre que les océans ne sont pas seulement une décharge pour les déchets humains, les contaminants et le CO2, un endroit où nous pouvons nous permettre d’ignorer ou de surexploiter. Ils sont étroitement liés à notre survie, à notre propre bien-être et à la prospérité, comme celle de la vie sur Terre en général.

Même si nous ne pouvons pas observer facilement ce qui se passe sous l’eau, nous devons reconnaitre que l’influence de 7 milliards d’êtres humains est maintenant si grande, qu’elle régit le destin de la vie dans les océans. Et nous avons besoin de commencer à prendre la responsabilité de cela. La situation n’est pas désespérée. Nous avons pu constater par des preuves évidentes, à la fois du passé et du présent, que la vie de la mer peut ressurgir.

Ainsi, notre étude est un appel à l’humanité pour donner une chance aux océans. En effet, elle dit que nous devons cesser de libérer le CO2 qui anime ces phénomènes d’extinction massive, de lutter contre les eaux de ruissèlement de la terre polluées et riches en nutriments qui sont à l’origine des "zones mortes ", gérer nos pêcheries océaniques de manière plus durable et mieux protéger leur habitat.

Toutes ces choses sont possibles, mais les populations ont besoin de comprendre pourquoi elles sont essentiels. C’est la première étape pour prendre des mesures efficaces afin d’empêcher leur extinction.

L’étude publiée sur l’édition en ligne de Trends in Ecology and Evolution :  Extinctions in ancient and modern seas, par  Paul G. Harnik, Heike K. Lotze, Sean C. Anderson, Zoe V. Finkel, Seth Finnegan, David R. Lindberg, Lee Hsiang Liow, Rowan Lockwood, Craig R. McClain, Jenny L. McGuire, Aaron O’Dea, John M. Pandolfi, Carl Simpson et Derek P.

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