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Cela fait, à peu près, deux semaines que les roues du Curiosity ont touché le sol de la surface de Mars et tout se passe très bien. Depuis l’atterrissage, l’astromobile a été occupé à s’étirer, en étendant son mât caméra sur toute sa hauteur pour prendre des photos de son environnement et de mettre à l’épreuve son impressionnante suite d’instruments scientifiques. Mais il y a quelque chose qu’il n’a pas encore fait, il ne s’est pas déplacé et pour se faire, il devait subir une grosse mise à jour logiciel.

Image d’entête : un petit montage photo par votre Guru.

 

Un patch envoyé à 257 500 000 kilomètres de la Terre.

Il faut savoir que le logiciel pour aider le Curiosity à se poser sur la surface de Mars et celui dont il a besoin pour faire un tour et éviter les obstacles, est complètement différent. En fait, le matériel du Curiosity est assez modeste et il ne possède pas assez de mémoire pour maintenir à la fois le logiciel pour la séquence d’atterrissage et celui pour la mission de surface, de sorte que le logiciel devait être échangé à distance après l’atterrissage.
Le processus a pris quatre jours. Le Curiosity prend des photos pendant la journée, quand la lumière est meilleure et la nuit, il se met en mode de faible consommation d’énergie, qui pourrait se comparer au mode hibernation/veille sur un ordinateur portable. Pendant ce temps, le générateur thermoélectrique à radio-isotope (une mini centrale nucléaire) recharge les batteries du Curiosity de sorte qu’il est prêt pour le lendemain matin.
Le premier jour de la mise à jour logicielle, l’équipe a déployé une version temporaire du nouveau logiciel dans l’ordinateur principal de l’astromobile. Cette version se tenait uniquement dans la RAM afin que l’ordinateur puisse revenir à la version précédente lors de son redémarrage. Cela a donné à l’équipe une chance de s’assurer que tout fonctionnait correctement.
Le deuxième jour l’équipe a déployé une version plus permanente de la mise à jour du système de fichiers. Le troisième jour, ils ont déployé la version temporaire à l’ordinateur de sauvegarde et le quatrième jour ils ont déployé la version permanente vers celui-ci. Cela a pris du temps,car chaque interaction prend environ 30 minutes : 14 minutes pour envoyer un signal au Curiosity, 14 minutes pour obtenir une réponse. Cela signifie que même s’il n’a fallu que quelques minutes pour que le logiciel s’installe, chaque étape du processus de mises à jour était horriblement lente… Mais tout cela s’est bien terminé.

 

Le nouvel objectif confié au Curiosity.

Avant que l’astromobile martien puisse commencer à explorer, l’équipe du JPL (Jet Propulsion Laboratory de la NASA) a besoin de s’assurer que ses roues sont entièrement opérationnelles. Cela devrait se faire à un moment donné dans les prochains jours. Une fois ceci effectué, le véhicule pourra suivre son petit bonhomme de chemin. Mais pour aller où ?
L’Aeolis Mons (ou encore appelé Mont Sharp), bien sûr, les couches rocheuses à basse altitude de la montagne sont les principales cibles scientifiques du Curiosity, mais il a encore un peu de chemin à parcourir avant d’atteindre la base du monticule central du cratère Gale et il y aura de nombreuses opportunités scientifiques en cours de route.
Une vue des marques d’érosion autour du Curiosity. (NASA / JPL-Caltech / MSSS)
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Dans l’ordre : Burnside, Hepburn, Goldburn et Sleepy Dragon, quatre régions de la surface de Mars qui ont été brulées par les fusées au cours de la descente du Curiosity. Le nom de chaque place a été choisi parmi une liste de formations rocheuses dans le nord du Canada, mais ils ont tous quelque chose à voir avec la chaleur.
Après cela, il se dirigera vers la zone Glenelg, marqué dans l’image ci-dessous par un point rouge. (Landing site – zone d’atterrissage du Curiosity – NASA / JPL-Caltech / HiRISE)Position-Glenelg

Glenelg est un point géologique triple, marquant l’intersection de trois types distincts et visibles de terrain.

Selon la NASA:

En commençant dans le sens des aiguilles d’une montre à partir du haut de cette image, les scientifiques sont intéressés par le terrain plus clair, car il peut représenter une sorte de roche approprié pour le perçage éventuel par le Curiosity. Le terrain suivant montre les marques d’un grand nombre de petits cratères qui intriguent les scientifiques, car il pourrait représenter une surface plus vieille ou plus dure. Le troisième, qui est du même genre de surface sur laquelle à débarqué l’astromobile, est intéressant car les scientifiques peuvent tenter de déterminer si le même genre de texture de roche à Goulburn (l’une des zones mentionnées plus haut, où la propulsion provenant des moteurs des fusées de descente a brulé la surface de la planète), se produit également à Glenelg.

Les opérateurs du Curiosity estiment qu’il faudra trois à quatre semaines pour qu’il atteigne Glenelg, où il passera environ deux mois à pratiquer des expériences. Après cela, il sera près pour se rendre à la base du mont. Sharp.
Glenelg-Mont Sharp

A partir du Jet Propulsion Laboratory de la NASA : NASA Curiosity Team Pinpoints Site for First Drive.

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