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Soleil-SDO-18-08-12

Alors que la théorie, soutenue par des décennies de données, faisait de notre soleil un corps céleste malléable, dont la taille variait au cours de ses 11 années de cycle solaire… et bien tout cela serait un malentendu, selon une récente annonce de scientifiques qui ont pris des mesures précises de ses dimensions pour affirmer que le soleil est l’objet naturel le plus parfaitement rond connu dans l’univers.

Image d’entête : le soleil tel qui l’était ce 18 aout (à partir de la sonde spatiale SDO).

Comme une boule de gaz tournoyant, les astronomes pensaient que notre étoile gonflait légèrement à l’équateur, lui donnant une légère forme de soucoupe volante. La planète Jupiter démontre bien cet effet. Son nombre élevé de rotation, une fois toutes les 10 heures, signifie qu’elle est d’environ 7% plus large à l’équateur que la distance d’un pôle à l’autre.

Aujourd’hui, une équipe dirigée par le Dr Jeffrey Kuhn de l’Université d’Hawaii a fait laSilicon_sphere-projet-Avogadro première mesure précise du renflement équatorial du soleil, ou de son “aplatissement”. Les résultats furent une grande surprise. Le soleil ne se bombe pas autant ! Avec 1,4 million de kilomètres de travers, la différence entre son diamètre à l’équateur et entre les pôles est de seulement 10 kilomètres. Mise à l’échelle de la taille d’un ballon de plage, la différence est inférieure à la largeur d’un cheveu humain. Seule une sphère artificielle de silicium, créée pour établir une mesure précise du kilogramme, est connue comme étant la plus parfaitement sphérique (image ci-contre Projet Avogadro).

Les résultats, publiés récemment (lien plus bas), sont l’aboutissement de 50 ans d’efforts pour mesurer précisément le soleil, qui ont été entravés par les effets de flou de l’atmosphère terrestre. Ils l’ont donc mesuré depuis l’espace, en utilisant les instruments de la sonde spatiale SDO (Solar Dynamics Observatory) de la NASA. Le satellite devait être tourné pour prendre des images du soleil dans toutes les orientations possibles afin de normaliser les petites imperfections des instruments du vaisseau spatial puissent (en faire une moyenne).

Les observations sont essentielles pour la compréhension de l’intérieur du soleil, qui tourne à des vitesses différentes, comme le trafic de voitures se déplaçant à des vitesses différentes sur une autoroute. Cette distribution de la vitesse peut être déduite à partir des mesures de la forme de l’étoile et dans la façon dont elle vacille. La nouvelle mesure indique que les couches extérieures se déplacent plus lentement que prévu : Kuhn suggère que les turbulence sous la surface en sont probablement la cause.

L’équipe a également recherché des changements de largeur du soleil au cours des deux années d’observations qui sont en corrélation avec son cycle d’activité de 11 ans, mais a constaté que si ces variations sont présentes, elles sont trop petites pour être détecté.

Voici donc une idée que l’on se faisait d’un soleil déformé par son mouvement et qui en faites ne l’est pas et celui-ci réserve bien d’autres surprises alors qu’il continu à confondre ce qui essaye de prédire son comportement.

Quant à la Terre, elle a toujours une forme de patate et maigrit chaque jour un peu plus.

L’annonce de la découverte sur le site de l’université d’Hawaii : Sun’s Constant Size Surprises Scientists. L’étude publiée sur Science : The Precise Solar Shape and Its Variability.

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