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plasma-quark-gluon

En juin de cette année, je vous annonçais le record de la plus haute température jamais atteinte par l’homme, réalisé par le Collisionneur d’ions lourds relativistes avec 4000 milliards de degrés Celsius (250 000 fois plus chaud que le centre du Soleil), j’évoquais déjà que le LHC au CERN pouvait facilement surpasser ce record et bien s’est fait !

Les physiciens, travaillant sur ​​le Grand collisionneur de hadrons, ne savaient plus trop quoi faire depuis la découverte de la particule de Higgs… alors ils se sont dit, pourquoi ne pas briser le record de la plus haute température atteinte par l’homme, pour le plaisir… Et la science bien entendu.

Image d’entête : un proton ou neutron ordinaire (premier plan) est formé de trois quarks liés ensemble par des gluons. Au-dessus d’une température critique, les protons, les neutrons et d’autres formes de matière hadronique “fondent” dans une soupe chaude et dense de  quarks et de gluons libres (arrière-plan), le plasma quark-gluon.

L’expérience ALICE (expérience sur un grand collisionneur d’ions), un projet semblable aux expériences plus connues de l’ATLAS et du CMS, à fait rentrer en collision des ions lourds afin de créer, pour une fraction de seconde, un plasma quark-gluon avec une chaleur d’environ 5,5 X10^12 de degrés Celsius.

Ci-dessous : l’expérience ALICE.

alice-CERN

Une collision enregistrée par ALICE en 2011.

colision3_ALICE

À l’heure actuelle, la mesure est un peu incertaine. L’équipe, qui a présenté son travail à la conférence internationale Quark Matter 2012 à Washington qui réunit les spécialistes dans le domaine de la physique des particules, a annoncé qu’elle avait battu le précédent record (de quatre milliards de degrés) de 38 %, mais qu’ils n’avaient pas encore officiellement converti leurs enregistrements de l’énergie en degrés. C’est une mesure très délicate et ils leur faudra encore quelques semaines.

Les plasmas de quarks et de gluons, qui ont d’abord été découverts en 2000, sont assez intéressants car ils reproduisent l’Univers quelques centaines de microsecondes après le Big Bang. Dans ces plasmas, les particules qui composent la matière sont libérées de la puissante force nucléaire par d’énormes densités d’énergie. Comprendre les propriétés de cette forme inhabituelle de la matière est cruciale pour comprendre les premiers instants de l’Univers primordial.

Sur le site du CERN : Les expériences LHC ouvrent de nouveaux horizons sur la matière de l’Univers primordial.

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