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Décidément, après les mouches qui font beaucoup trop de bruits lors de leurs ébats et les araignées castrées sous la pression de leur femelle, mais ainsi beaucoup plus agiles, sans parler du paresseux cocufié, mais content, pour les plus récents exemples, vous allez certainement trouver que votre Guru est un vieux zoophile pervers !

Et c’est pas faux…

Pour les seiches et tous les membres de la famille des Sepiolida, comme ceux sur l’image d’entête et plus bas, la sexualité est une affaire sérieuse. Les séances d’accouplement peuvent durer longtemps, jusqu’à trois heures et impliquent une intense activité physique. Ainsi, une fois leur petite entreprise achevée, les seiches sont tellement épuisées que l’endurance de leur natation est réduite de moitié et elles peuvent prendre jusqu’à 30 minutes pour récupérer.
Il est intéressant de souligner que cette grosse fatigue vaut pour les deux sexes et pas seulement les mâles. Et oui ! les chercheurs furent également surpris.

D’après Amanda Michelle Franklin, une zoologiste à l’Université de Melbourne et principal auteur de l’étude (lien plus bas) :

Nous nous attendions à ce que les mâles soient plus fortement touchés que les femelles, parce que les mâles sont plus actifs pendant la copulation. Les mâles restreignent physiquement les femelles, pompant et expulsant des jets d’eau, changeant davantage de couleur et d’encre que les femelles. Les femelles, d’autre part, apparaissent relativement calmes, se propulsant occasionnellement ou allongeant visiblement leur enveloppe.

Et pourtant, notent les chercheurs, “l’endurance de la nage était nettement réduite par l’accouplement, et l’ampleur de cet effet était semblable pour les deux sexes."

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Les chercheurs émettent l’hypothèse que l’inconvénient pour les seiches d’être crevé après s’être accouplé, les laisse mal équipés pour gérer les fonctions de base importantes pour leur survie, comme éviter les prédateurs. Est-ce un bon compromis ?

Comme votre Guru l’indiquait au début de cet article, récemment il a été mis en évidence que certaines mouches étaient détectées par le bruit qu’elles émettent lors de leur copulation, les rendant mortellement attirantes au sonar de la chauve-souris… Il reste à savoir si une créature marine profite de l’épuisement sexuel des seiches.

L’étude publiée sur Biology Letters : The energetic cost of mating in a promiscuous cephalopod.

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