En images : et voici ce qui vous fait vous moucher, éternuer, renifler pendant l’hiver.
Ce n’est sans doute pas la saison pour parler du rhume commun, mais que voulez-vous la science n’attend pas… Donc pour connaitre le profil de votre prochain ennemi, le virus le plus courant dans le rhume, voici quelques images (clic pour agrandir) de la bête, réalisées en utilisant des nouveaux superordinateurs.
L’équipe de l’Université de Melbourne a simulé le génome complet du rhinovirus humain (HRV) et ils espèrent que ces incroyables images ouvriront la voie à de nouveaux traitements médicamenteux.
Quelques faits :
- Le rhume est provoqué par plus de 200 virus différents.
- 40 % sont provoqués par le HRV (rhinovirus).
- 1 éternuement rejette 3000 gouttelettes infectieuses dans l’air à plus de 160 km/h.
- Le HRV est capable de vivre 3 heures à l’extérieur du corps, préférant vivre à une température de 33 °C à l’intérieur de votre nez humide.
- Le HRV est la 2e infection la plus fréquente après la pneumonie et la bronchiolite chez les nourrissons.
Le rhinovirus a une coque externe appelée capside qui est constituée de 240 protéines et d’environ 800 000 atomes. Il est microscopique, il faudrait 50.000 rhinovirus alignés dos à dos pour couvrir seulement un millimètre.
Ci-dessous : découpe du virus du rhume montrant l’ARN à l’intérieur de la capside.
Ils espèrent utiliser leur simulation pour mieux comprendre comment un nouveau médicament mis au point par une société australienne (Biota) stoppe la propagation du virus.
Le médicament, qui est encore dans ses essais cliniques, est destiné, en tant que traitement, aux personnes atteintes de maladies pulmonaires chroniques comme l’asthme, la broncho-pneumopathie chronique obstructive et la fibrose kystique, pour qui un simple rhume peut être fatal.
L’image 3D a été l’une des premières créés par un nouvel superordinateur , l’IBM Blue Gene Q, livré à l’Université de Melbourne plus tôt ce mois-ci.
Ce portait détaillé apportera une meilleure compréhension de la façon dont le rhinovirus répondent à ce médicament qui a également des répercussions sur un large éventail de maladies. De plus, le rhinovirus est lié à une famille de virus qui provoquent des maladies graves, y compris la polio et la méningite.
Ci-dessous : protéine virale de la capside avec le site de liaison du nouveau médicament en jaune.
La technologie des superordinateurs nous permet d’approfondir la connaissance des mécanismes en jeu à l’intérieur d’une cellule humaine, en particulier comment les médicaments fonctionnent à un niveau moléculaire.
Le superordinateur est le plus rapide dans l’hémisphère sud et le plus 31e plus rapide 1 dans le monde, selon le Dr John Wagner, directeur de l’IBM Research Collaboratory for Life Sciences Research.
Selon lui l’ordinateur est capable d’un maximum de 836 trillions de calculs numériques par seconde et ait également l’ordinateur le plus efficace en terme d’énergie dans le monde.
Ci-dessous : la mise en place des superordinateurs Blue Gene Q d’IBM à l’université de Melbourne.
L’annonce sur le site de l’université australienne de Melbourne : 3D motion of common cold virus offers hope for improved drugs using Australia’s fastest supercomputer.