Sélectionner une page

BosonHiggs-musique

La découverte, la semaine dernière, d’une particule qui semble être le fameux boson de Higgs, a engendré moult discussions et débats sur l’internet, mais comme avec la plupart des découvertes scientifiques, il y en a forcément beaucoup qui vont rester sur le bas cotés, ne comprenant toujours pas ce que cela signifie. Après tout, le monde n’a pas un diplôme d’études supérieures en physique. En attendant (bientôt dans la semaine) que je vous donne quelques clés, pour comprendre ce boson et ce qu’il entraine dans sa découverte, un groupe de scientifiques dans une même tentative de vulgarisation, ont récupéré les données préliminaires de l’ATLAS du CERN, qui ont révélé cette particule, pour les mettre en musique.

Le morceau de musique, dont vous pouvez voir le résultat final de cette sonification dans la partition en image d’entête, est un solo de piano qui dure 12 secondes. Le trio de notes très élevées entourées d’un cercle rouge, dans la seconde mesure, c’est la particule elle-même, et lorsque vous écoutez le solo, elle est assez facile à repérer (à 3,5 secondes dans l’enregistrement).

De la sonification, chaque double croche correspondait à une augmentation de 5 gigaélectronvolts (GeV). La détection de la particule de Higgs dans la gamme de masse-énergie de 126 GeV, a ensuite été exprimée par un pic de trois hautes notes. Le tapotement correspondant à la nouvelle particule est représenté par une note F qui est de deux octaves au-dessus de la précédente note F, un C qui est la note la plus aigüe dans la musique (également deux octaves au-dessus de la note ultérieure C) qui représente le pic de la particule de Higgs, et une note E,

selon Domenico Vicinanza, l’un des scientifiques responsables de la sonification. Il a également expliqué pourquoi ce processus est important :

En utilisant la sonification, nous sommes en mesure de faire comprendre plus facilement cette percée scientifique au grand public, en soulignant la profondeur et l’ampleur des considérables efforts de recherche, par les milliers de scientifiques du monde entier, impliqués dans le Grand collisionneur de hadrons. Ni la découverte de la particule ou ce processus de sonification aurait été possible sans les réseaux à haute vitesse de recherche qui relient les scientifiques à travers le monde, leur permettant de collaborer, d’analyser des données et de partager leurs résultats.

Particulièrement utile, lorsqu’il s’agit de gérer d’imposantes données complexes, la sonification requiert d’énormes quantités de réseaux et la puissance de traitement nécessaire pour produire des résultats. Pour créer la mélodie de Higgs, les chercheurs se sont appuyés sur les réseaux de recherche à très haut débit, comprenant le réseau paneuropéen GÉANT, qui fonctionne à des vitesses allant jusqu’à 40 Gb/s (il passera à 100G/s au début de 2013) et de l’infrastructure informatique de EGI (European Grid Infrastructur), qui fonctionne en reliant plusieurs ordinateurs dans des endroits différents au moyen de réseaux à haut débit.

Si vous êtes d’humeur à écouter chose d’un peu plus imposant, l’équipe a également créé une piste plus longue qui comporte basse, marimba, xylophone, percussions aux côtés du piano. Les deux versions sont excellentes, mais là encore, nous sommes juste surpris que les données scientifiques sonnent aussi bien…

Sur GÉANT : Discovery now music to the ears of everybody!

Pin It on Pinterest

Share This