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Comment détecter des sphères de Dyson pour trouver de la vie extraterrestre ?

18 Juin 2012 | 6 commentaires

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Connaissez-vous les hypothétiques sphères de Dyson ? Des sphères artificielles entourant et captant toute l’énergie d’une étoile, pour assouvir les besoins énergétiques de toute une civilisation… et qui pourraient être la prochaine cible de centres de recherche extraterrestre.

Cela fait des décennies maintenant que nous essayons de trouver une vie extra-terrestre et jusqu’à présent nous n’en avons pas eu le moindre signal. Mais peut-être traitons-nous le sujet dans le mauvais sens ?

Le SETI (recherche d’une intelligence extraterrestre) à l’Université de Californie, à Berkeley, aimerait commencer à sonder les profondeurs de l’espace, pour y détecter des sphères de Dyson, ces structures massives, moulant des étoiles, qui pourraient être construites par des extraterrestres intelligents, et ils ont raison. Voici pourquoi la meilleure façon de trouver des aliens est de rechercher des sphères de Dyson dans l’espace lointain.

Dyson_Sphere_4
Pour faire court et en me répétant, une sphère de Dyson est une hypothétique mégastructure, envisagée par le physicien Freeman Dyson, qui serait d’à peu près la taille d’une orbite planétaire et se composerait d’un important réseau de capteurs solaires. Il serait LE panneau solaire pour mettre fin à tous les panneaux solaires, un objet massif capable de suralimenter une civilisation avec toute l’énergie dont elle ne pourrait jamais avoir besoin : 1×10(puissance)26 Watt pour être exact.

Dyson_sphere_schematique

Étant donné les énormes avantages et la relative facilité pour construire une telle structure*, les architectes futuristes, de nombreuses sphères de Dyson, spéculent que c’est un élément commun de la Galaxie, l’aboutissement logique d’une avancée, la machine à la base d’une civilisation de Type 2 sur l’échelle de Kardashev (une méthode générale de classement des civilisations en fonction de leur niveau technologique et une civilisation de type II est capable de collecter toute l’énergie de son étoile).

La pensée générale est qu’une civilisation avancée, utiliserait toute la puissance produite par son soleil, pour alimenter leurs imposants projets informatiques, qui pourraient inclure le téléchargement de la totalité de leur conscience dans un substrat numérique. Là, On est dans ce que l’on appelle de la hard science-fiction, un peu comme dans le Grand Silence (The great silence) de David Brin, scientifique et écrivain d’anticipation scientifique, qui laisserait de plus entendre que des civilisations avancées ne seraient pas vraiment intéressées par des vacances interstellaires, préférant rester à la maison, un brin casanier. Ce sera certainement le sujet d’un autre article…

* Le physicien Stuart Armstrong, de l’Université d’Oxford, a mis au point un plan plutôt ingénieux et étonnant pour mettre en place une sphère de Dyson. Son plan prévoit cinq principaux stades de construction qui, lorsqu’ils sont utilisés de manière cyclique, deviendraient de plus en plus efficaces, tel que l’ensemble du projet pourrait être achevé dans un délai de quelques décennies. Composés de cinq étapes de base, le cycle de construction ressemble à ceci :

  • Obtenir de l’énergie
  • Exploiter les ressources minières de Mercure
  • Envoyer les éléments en orbite
  • Fabriquer des collecteurs solaires
  • Extraire l’énergie
Sa description dans cette vidéo :

Quelques modèle de sphères de Dyson :

Dyson_Sphere_5

Ci-dessous : sphères de Dyson en forme d’essaim à gauche et de bulle à droite :

Dyson_essaim

Dyson_Bulle

Un modèle “fractales” :

fractal_dyson__eburacum45

Celle présentée dans un épisode de Star Trek Next Generation, « Relics” :

dyson-star-trek

Ci-dessous : cette essaim se compose de milliers d’éléments en orbites inclinées, chacun avec une orientation légèrement différente. Ce dispositif assure aux éléments de ne jamais s’approcher les uns des autres. Ils forment un anneau entourant l’étoile.

JenkinsDysonnuage

Ci-dessous : Un gros plan sur des éléments en pyramide d’essaim, appelé Oikumene dyson.

Oikumene dyson

Bien qu’il puisse sembler raisonnable que le SETI cherche des sphères de Dyson, l’organisation n’a jamais effectué de tentative sérieuse dans ce sens. C’est le genre d’entreprise qui ne peut pas être gérée par quelques personnes dévouées et amateurs, mais que cherche à changer les responsables du SETI.

Jusqu’à très récemment, le SETI hésitait à compléter sa stratégie traditionnelle qui consiste à passer au peigne fin les cieux afin de capter des signaux radio artificiels. Mais comme nous nous dirigeons plus profondément dans le 21e siècle, et comme les conceptions de ce à quoi une intelligence avancée pourrait ressembler, ont changé, le SETI est en train de se rallier à l’idée d’essayer d’autres stratégies. La vaste majorité de la vie dans la Galaxie est très susceptible d’être basée sur une/des machine(s). Comme nous l’avons déjà noté, la puissance générée par une sphère de Dyson pourrait être très utile à une intelligence cybernétique.

De même, Stephen J. Dick de la NASA, a fait valoir que nous tendons probablement à vivre dans un “univers postbiologique”, dans lequel l’existence numérique la largement emporté sur le biologique, qui a « évolué au-delà d’une intelligence de chair et de sang vers une intelligence artificielle” et est un « produit d’une évolution culturelle plutôt que biologique. » Il estime que cette possibilité n’a pas reçu l’attention qu’elle mérite, elle n’a pas été portée à sa conclusion logique. En conséquence, Dick fait valoir que nous devons appliquer une réflexion sur un plus long terme lorsque l’on envisage le problème de notre avenir et celui de l’intelligence dans l’univers.

Ainsi, Stephen J. Dick suggère également que nous devrions être à la recherche de sphères de Dyson et d’autres objets artificiels aux énormes proportions.

Comment trouver une sphère de Dyson ?

À première vue, cela semble impossible : comment pourrions-nous détecter quelque chose qui est pratiquement invisible ? Pour sûr, étant donné que la coque absorbe la quasi-totalité de la production solaire de l’étoile hôte, l’endroit dans l’espace où la sphère de Dyson devrait être, serait complètement sombre. Et il l’est. Mais une chose très importante s’en dégage, la chaleur (radiations infrarouges).

Chaque étoile rayonne quelque chose d’assez proche du spectre d’un corps noir. Mais si le rayonnement d’une étoile est capturé par une sphère de Dyson, et puis réémise en arrière à une distance d’environ 1 Unité astronomique, elle se dégagerait à une température beaucoup plus faible, quelques centaines de Kelvin pour être exact. Freeman Dyson lui-même le savait, c’est pourquoi il a suggéré que nous numérisons les cieux pou détecter les  corps noir rayonnant dans l’infrarouge lointain autour d’une longueur d’onde de  10 microns. Bien sûr, la détection d’une telle signature ne garantirait pas que nous avons trouvé une sphère de Dyson.

Étant donné que le SETI n’a obtenu aucun résultat, après un demi-siècle passé à écouter des signaux radio et en tenant compte de l’éventail grandissant de cibles, il est temps de changer d’approche. Cela a donné lieu au « Dysonian SETI » , une nouvelle méthodologie qui impliquerait un ensemble plus large de paramètres de recherche et d’hypothèses.

Plus précisément, les partisans du Dysonian SETI ont indiqué quatre stratégies de base pour compléter les méthodes existantes :

    • La recherche de produits technologiques, d’artéfacts, et de signatures de civilisations avancées technologiquement
    • L’étude de trajectoires d’évolution superintelligente postbiologique et artificielle, ainsi que d’autres domaines pertinents de futures études
    • L’expansion du spectre de cible recevable par le SETI
    • La mise en place de contact interdisciplinaire plus étroit avec l’astrobiologie et ses ramifications (études d’habitabilité galactique, la biogenèse, etc) ainsi que les disciplines scientifiques connexes (informatique, vie artificielle, la biologie évolutive, la philosophie de l’esprit, etc)

L’expansion du SETI dans ces zones, permettrait d’élargir considérablement le processus global, augmentant considérablement les chances que nous puissions détecter des signes de vie extraterrestre avancée.

La découverte d’une telle technologie, ne serait pas seulement monumentale pour la science, en répondant en partie au paradoxe de Fermi, ce serait également l’indication que nous pouvons mettre en place une telle structure, un jour…

Le sujet des sphères de Dyson, et de tout ce qui peut “graviter” (au sens figuré) autour, est vaste, très vaste. En attendant que j’y revienne, votre Guru vous conseille de lire, si ce n’est déjà fait, mon article concernant un rapport scientifique basé sur le paradoxe de Fermi, qui s’intéresse à la question de savoir pourquoi nous n’avons, jusqu’à présent, trouvé aucune trace de civilisations extra-terrestres : comment le changement dramatique de notre écosystème pourrait favoriser une invasion extraterrestre ?

Via SETI Institute, SETI at Berkeley, DYSON / IR Excess, Orionsarm, Centauri Dreams, JBIS, Arxiv : IRAS-based whole-sky upper limit on Dyson Spheres et Wikipédia. Image d’entête DG-O.

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