Parmi les pauvres souris de laboratoire mutantes, que les scientifiques ont imaginé, il y a une souris nue (de base génétiquement transformée) qui a un poids de plus à sa peine, celui d’être ridicule. Les scientifiques ont réussi cet exploit, en ajoutant une petite touffe de poils noirs sur son dos.

Obtenir la pousse, de ces follicules pileux, n’était pas une mince affaire de bioingénierie. Comme indiqué dans un nouveau document publié dans Nature (lien plus bas), les chercheurs, dirigés par Takashi Tsuji, spécialiste en médecine régénérative à l’université des sciences de Tokyo,  ont prélevé des cellules souches de souris véritablement chauves (à la différence des souris nues), pour  les implanter dans la peau des souris nues. Une gaine en plastique (nylon) guidait le poil qui poussait à travers les couches de la peau, et le tour est joué…

Les poils individuels peuvent aussi se dresser comme les poils qui se hérissent quand on a froid (chaire de poule), ce qui signifie que les follicules transgéniques se sont même reliés aux petits muscles qui contrôlent la piloérection. Cette technique pourrait être employée en médecine régénérative pour les personnes souffrant, notamment, de calvitie (prendre leurs cellules souche et appliquer la même procédure).

Et si vous avez toujours voulu que les yeux rouges d’une souris avec une touffe de poils noirs scrutent directement dans votre âme, ne manquez pas la vidéo ci-dessous :

L’étude publiée sur Nature : Fully functional hair follicle regeneration through the rearrangement of stem cells and their niches.

A partir de l’article de Nature qui décrit 3 études concernant la médecine régénérative, sur (pilosité, la vue et les cellules du cœurs) :Regenerative medicine repairs mice from top to toe.