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Les astronomes ont découvert les plus anciennes planètes connues depuis les premiers jours de l’Univers, autour d’une étoile qui est presque à notre porte cosmique.

L’ancien système solaire se serait formé il y a environ 12,8 milliards années, seulement quelques centaines de millions d’années après le Big Bang. Deux exoplanètes nouvellement détectées se trouvent à seulement 375 années-lumière de la Terre, au sein de notre propre Voie lactée. Mais leur étoile hôte est née lorsque notre galaxie était encore en train de se former.

Les scientifiques européens ont utilisé un télescope géant au Chili afin de détecter deux planètes en orbite autour d’une étoile, HIP 11952, dans la très grande constellation de la baleine. Une seule planète, HIP 11952c, est de la taille de Jupiter tandis que l’autre, HIP 11952b, fait environ trois fois sa taille. Elles orbitent autour de leur soleil en 297 jours. Il est possible qu’il y ai également de petits mondes rocheux, bien qu’il n’y ait encore aucune preuve directe de leur existence, qui est donc purement hypothétique. Mais s’il y avait une vie extraterrestre intelligente qui habite ce système planétaire, elle pourrait être beaucoup plus avancé que celle de la Terre, car beaucoup plus ancienne.

L’étoile soulève de nouvelles questions sur la façon dont les planètes se forment parce qu’elle contient très peu d’éléments lourds autres que l’hydrogène et l’hélium. En ces temps très reculés, il n’y avait pas d’autres éléments dans l’univers primitif. Habituellement les planètes se forment à partir de nuages ​​cosmiques qui comprennent des éléments chimiques plus lourds, qui ont été produits au fil du temps à l’intérieur des étoiles, puis projetés à travers l’espace dans une violente explosion appelée supernova.

Johny Setiawan, qui a dirigé l’équipe qui a découvert les anciennes planètes, dit qu’elles sont d’à peu près cent millions d’années plus âgées que le précédent record, une planète trouvée en orbite autour d’un reste de supernova appelée pulsar. Mais il ajouté qu’HIP 11952 est toujours vivante, et n’est pas une étoile morte. Elle est aussi relativement très proche, à 375 années-lumière. A l’échelle de l’univers, c’est comme faire une découverte archéologique dans notre propre cour.

Sur la possibilité d’une vie avancée, le Dr Setiawan a ajouté que, s’il y avait une civilisation intelligente, elle aurait vu comment l’Univers a commencée à s’élargir après le Big Bang, la formation des galaxies et les premières étoiles. Tout en se demandant quel genre de "sang", ils avaient en l’absence de fer, car à l’époque, il n’y avait pratiquement pas d’éléments lourds disponibles.

Les nouvelles planètes ont été découvertes à l’aide d’un instrument spectrographe sur un télescope (ci-dessous) avec un miroir collecteur de lumière de 2,2 mètres, de l’Observatoire européen austral de La Silla au Chili. Ils ont annoncé leur lointaine présence en provoquant une oscillation minuscule dans la position de leur étoile parente alors qu’ils l’orbite.

telescope- La Silla

Le nom, sous forme de code numérique, de l’étoile provient de son entrée dans le catalogue d’étoiles Hipparcos, une liste d’étoiles dont les positions ont été mesurées par le satellite Hipparcos. Les planètes sont nommées par l’ajout de lettres au numéro de catalogue de l’étoile, en commençant par b.

L’équipe du Dr Setiawan de l’Institut Max-Planck pour l’astronomie à Heidelberg, en Allemagne, est spécialisée dans l’étude des anciennes étoiles pauvres en métaux, ce qui signifie qu’elles sont juste constituées d’hydrogène et d’hélium.

L’étude a été publiée cette semaine dans le journal Astronomy & Astrophysics au format PDF ici : Planetary companions around the metal-poor star HIP 11952.

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