Les chats retombent toujours sur leurs pattes, c’est une constatation… Qu’ils sautent d’un arbre ou du 5e étage d’un immeuble, dans la plupart des cas, ils atterrissent pratiquement sans égratignure et sans utiliser une de leurs nombreuses vies. Mais alors, quel est le secret de cette survie féline ?
Il y a un bon nombre d’explications physique, biologique… que je vais résumer ici, mais la plus courte réponse est que tout est une question d’évolution. Les chats domestiques sont les descendants de créatures arboricoles qui ont dû être en mesure de survivre à des chutes occasionnelles, tout en sautant de branche en branche, d’arbre en arbre. Cela a ajouté une particularité biologique extraordinaire, qui permet d’assurer leur survie, même en cas de chute.
Tout d’abord, ils ont une surface relativement grande en proportion de leur poids, réduisant ainsi la force avec laquelle ils touchent le sol. Les chats atteignent la vitesse terminale, la vitesse à laquelle la résistance vers le bas de la gravité est compensé par la poussée vers le haut de la résistance au vent, assez lentement par rapport à de grands animaux comme les humains et les chevaux. Par exemple, un chat de taille moyenne, avec ses membres étendus, atteint une vitesse terminale d’environ 95 km/h, tandis qu’un homme de taille moyenne atteint une vitesse terminale d’environs le double, soit 190km/h…
De plus, grâce à la sélection naturelle, les chats ont développé un instinct vif pour détecter où se trouve le bas, analogue au mécanisme humain utilisé pour l’équilibre, l’organe vestibulaire. Si on leur donne assez de temps, ils sont capables de tordre leur corps et de faire tourner leur queue, dans un mouvement gyroscopique, afin de positionner leurs pattes sous leurs corps pour atterrir sur ceux-ci.
Ce dernier tour est connu sous le nom du réflexe de redressement aérien et il est crucial pour leur survie.
Ci-dessous, un exemple du réflexe de redressement aérien au ralenti :
Ci-dessous : schématisation animée du réflexe de redressement du chat.
Avec leurs pattes à la bonne place, ils peuvent effectivement agir comme amortisseurs pour le reste du corps, et leurs muscles sont capables de canaliser l’essentiel de l’énergie cinétique de la chute de sorte qu’il décélère le chat, par opposition à briser tous ses os. Le fait que les jambes des chats sont inclinées loin du corps, contrairement aux jambes humaines qui s’étendent vers le bas, contribue également à propager la force de la collision et minimise le risque de décès ou même de blessure.
Malheureusement, tous les chats domestiques ne peuvent survivre à une chute importante et c’est pour une raison : ils sont souvent en surpoids, parce que trop gâté en friandise ou sur-alimenté. Mais si votre chat est mince et agile, il devrait sortir sans encombre d’une chute moyenne.
A partir de la BBC, de l’université de l’Alaska-Fairbanks et Squidoo.
Je suis toujours impressionné par la faculté de récupération des chats après un traumatisme.
Le mien s’est fait heurter à la tête par on suppose voiture (pas de plaie, mais un bon gros choc), on était à 2 doigts de l’euthanasier sur avis du véto (séquelles neurologiques, le chat perdait l’équilibre entre autres), nous lui avons laissé un délai de quelques jours pour voir s’il y avait amélioration.
L’accident s’est passé il y a maintenant 2 semaines, il a très bien récupéré, il marche, coure, etc. je dirais qu’il a rattrapé genre 80-90% de ses capacités
Merci pour l’explication !!
mon chaton de 4 mois 1/2 vient de chuter cette nuit du 3em etage. Notre hoppie est en observation chez notre veto. Je suis tres inquiete j’ai surtout peur des laisions internes. Je la recupere a 16h30. Mais le veto avec sa grande gentillesse ma rasdure et m’a dit de na pas m’inquieté..
La photo de couverture est superbe !
Bonjour,
Je suis depuis longtemps et avec la plus grande curiosité vos articles, et je vous remercie tout d’abord pour le travail de vulgarisation épatant que vous menez (les quelques fautes qui se glissent dans vos pages sont les seuls reproches que je pourrais vous adresser, mais on ne va pas chipoter).
Toutefois je réagis à cet article car il me semble trop affirmatif : je crains que certaines personnes puissent en déduire une sorte d’invulnérabilité des chats qui, malheureusement, pourrait conduire certains esprits particulièrement encrassés à mener des expériences pour le moins crétines et cruelles – je pense en l’occurrence à cet « artiste » (sic) belge qui, récemment, a jugé intéressant de balancer quelques félins du haut d’une cage d’escalier… Certains chats ont évidemment été blessés, et je ne parle même pas du traumatisme psychologique, c’est un autre débat.
Certes, les chats ont une capacité hors du commun à absorber les chocs lors de chutes : ils s’arrangent pour tomber sur leurs pattes, qui « absorbent » la force et, au besoin, se brisent avant que le corps soit lui-même touché. La souplesse générale du chat et son sens de l’équilibre particulièrement développé optimisent ce « sacrifice » des membres pour protéger le corps et la tête, sacrifice instinctif que tous les animaux choisissent de faire s’ils en ont la possibilité.
A titre d’exemple, ma chienne a fait une chute de dix mètres à l’âge de six mois, elle a eu la chance de tomber, comme un chat, les quatre pattes en avant, ce qui lui a sauvé la vie : trois pattes cassées net mais seulement un léger décollement du poumon, aucune atteinte vitale ni sur les organes, ni sur le crâne, ni sur la colonne vertébrale, car ses membres ont fait « tampon ». Comme elle était jeune, ses articulations et son corps en général étaient plus souples que chez un chien adulte, et elle s’en est tirée sans séquelles, après 1 mois de rééducation.
On voit donc que les principes qui rendent nos chats si résistants aux chutes ne leur sont pas exclusifs, et, étant purement mécaniques, ils atteignent vite leurs limites : si la hauteur est trop faible, le chat n’a pas le temps de se positionner ; si elle est trop haute ou si le chat n’est pas dans sa meilleure forme (vous évoquiez à raison le surpoids), la force subie est trop forte et les pattes ne suffisent pas à protéger les parties vitales.
Désolée pour la tartine, mais il me semblait important d’écrire noir sur blanc que, bien que leurs dispositions naturelles puissent paraître extraordinaires, les chats sont loin d’être invulnérables en cas de chute !!!
(PS : d’ailleurs j’espère que le chaton dont parlait « mc cleo » s’en est tiré…)
Moi mon chat c’est le plus fort! 😉