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Les abeilles japonaises ont une caractéristique unique de défense contre l’énorme (et à l’épreuve des piqures), frelon géant asiatique (Vespa velutina). Elles forment une  »chaude » boule défensive d’abeilles, enveloppant et surchauffant l’insecte, et à présent une équipe de recherche japonaise a examiné ce qui se passe dans leur cerveau quand elles la font.

Il y a peu, on découvrait ensemble, par l’intermédiaire d’une triste vidéo, comment les frelons asiatiques géants envahissent et massacre nos pauvres abeilles européennes, qui ne connaissent pas ce brutal envahisseur, contrairement à l’abeille japonaise, habitué à la présence du frelon géant et qui a développé un mécanisme de défense.

En me citant :

N’ayant pas évolué aux côtés des frelons géants, les abeilles européennes n’ont pas de défense naturelle contre eux, à la différence de l’abeille japonaise qui a une défense contre ce type d’attaque. Quand un frelon s’approche de la ruche pour la libérer des phéromones, des abeilles ouvrières sortent de leur ruche en formation d’attaque ​​avec quelque 500 individus. Alors qu’elles forment une boule serrée autour du frelon, cette sphère augmente en chaleur pour atteindre les 47 °C, leurs ailes vibrantes forment un four à convection où la chaleur dégagée par le corps des abeilles est répartie sur les frelons. Les abeilles japonaises pouvant survivre à des températures plus élevées (48 à 50 °C) annihilent les frelons géants qui ne peuvent dépasser les 44 à 46 °C.

Après 30 à 60 minutes, le frelon (et potentiellement un petit nombre d’abeilles) a péri, mais la ruche dans son ensemble survit.

Ci-dessous, des abeilles japonaises entourant un frelon géant dans un test effectué par les scientifiques. :

Donc, que se passe t’il sur le plan neurologique quand ces abeilles forment cette boule de la mort ?

Les chercheurs ont extrait des abeilles d’une de ces boules chaudes et ont analysé leurs cerveaux. Ils ont trouvé un gène marqueur qui n’est pas présent chez leur cousine européenne. Lorsqu’elles sont dans la boule, elles ont une activité neuronale différente de celle habituellement observée chez les abeilles européenne, mais leur cerveau n’est pas spécialisé pour l’activation de cette mise en boule. Cette même activité neuronale est vue chez les abeilles japonaises lorsqu’elles sont exposées à des températures plus élevées, mais pas dans la boule défensive.

Les chercheurs pensent que c’est en fait leur manière de surveiller la façon dont les éléments montent en température alors qu’elles essayent d’arrêter les guêpes, parce qu’il suffit de seulement d’un ou deux degrés de plus pour tuer les abeilles, aussi. Ce qui veut dire que l’Apis cerana japonica à besoins d’être prudente en augmentant suffisamment la température pour tuer l’attaquant, mais pas ses camarades.

L’étude réalisée par les scientifiques des universités de Tokyo et Tamagawa, publiée sur PlosOne : Detection of Neural Activity in the Brains of Japanese Honeybee Workers during the Formation of a “Hot Defensive Bee Ball”.

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