Voici des mouches qui viennent d’être découvertes et qui se servent d’araignées comme garde manger. Plus précisément, ce sont leurs larves qui profitent des jeunes araignées pour s’en délecter. Malheureusement pour tous les arachnophobes de la Terre et heureusement pour les autres (car elles sont quand même un peu effrayantes), elles sont endémiques de l’Australie.
Ces mouches-araignée, également connu sous le nom de petite tête de mouches, et vous allez pouvoir constater que cela leur va bien, (Diptera: Acrocerinae) sont un groupe distinct de mouche caractérisé par une forme de corps inhabituelle pour l’adulte et aux larves hautement spécialisées, parasites de l’araignée. Le long tube, pour certaines, est la pièce buccale qui leur sert à s’alimenter sur les fleurs aux longues coroles.
Ci-dessous : Apsona muscaria, ci-contre Panops baudini :
Les larves d’Acroceridae sont des parasitoïdes internes d’araignées juvéniles, vivant à l’intérieur de l’opithsoma (l’équivalent de l’abdomen) de l’araignée où ils s’attachent aux poumons de l’hôte par l’intermédiaire de leurs stigmates postérieurs. Après avoir terminé leur maturité, la larve, au troisième stade larvaire, se dégage de l’hôte morts avant de se nymphoser. Il y a cependant des exceptions, avec une espèce chilienne enregistrée comme ectoparasites (le parasite est à l’extérieur de son hôte) sur des araignées.
Ma petite sélection de portraits :
Panops austrae :
Mesophysa tenaria :
Ogcodes, une petite tête de mouches ! :
Pterodontia melli :
Je suppose que, comme chez la plupart des pompiles qui sont plutôt de l’ordre des guêpes mais qui ont les mêmes habitudes parasitaires, ces mouches ont de très longues pattes pour pouvoir s’agripper à leur futurs victimes.
Un très beau spécimen de pompiles, Tarantula hawk :
Elles ne sont quand même pas aussi effrayantes que la guêpe guerrière indonésienne avec de très, très longues mandibules :
La découverte et d’autre photos publiées sur ZooKey : Review of Australasian spider flies (Diptera, Acroceridae) with a revision of Panops Lamarck.