Sélectionner une page

parasite-isopode-langue-poisson

Les isopodes sont des crustacés (comme le homard). Certains sont des parasites isopodes (comme celui qui vous fixe dans l’image d’entête). Si vous éprouvez des difficultés à savoir ce que, précisément, cet isopode a parasité, la réponse est : un poisson. Ce petit monstre se tortille à travers les branchies de son hôte pour arriver et s’implanter dans la bouche du poisson, afin de se gaver de ​​la langue de sa victime, qu’il remplace désormais… en permanence.

Les chercheurs connaissent ce parasite retourneur d’estomac depuis des décennies, mais il y a encore beaucoup de choses que nous ne connaissons pas sur lui. Par exemple, on pensait, avant, qu’une fois que le parasite avait dévoré la langue de son hôte, celui-ci restait dans sa position de langue artificiel pour profiter du même repas que le poisson. Ce n’est que récemment que nous avons appris que les poissons avec des parasites dans leurs bouches ont tendance à avoir une numération globulaire inférieure à ceux qui ne sont pas parasités, ce qui suggère que ces isopodes font plus que simplement manger la langue de leurs hôtes, ils se comportent réellement comme des "sangsues de la bouche”.

Cette semaine, une nouvelle étude publiée dans le Biological Journal of the Linnean Society (lien plus bas) a montré que ces parasites de la langue (Ceratothoa italica) sont répandus chez quelques espèces de poissons de la Méditerranée connue sous le nom de Marbré (Lithognathus mormyrus). Dans les eaux protégées, non exploitées, sur les côtes française et italienne, les scientifiques ont constaté que 30 % des marbrés abritaient les parasites suceurs du sang de la bouche (…) Mais il y a pire. En un rien de temps, la population très exploitée par l’homme est passée de 30 % de marbré parasité à 47 %.

Ci-dessous : (A) les lieux où ont été prélevé les échantillons des espèces; entourées, les populations infectées par le parasite (Ceratothoa italica). (B) les marbrés (Lithognathus mormyrus). (C) Le parasite Ceratothoa italica vivant, sur la langue d’un marbré.

"La pression de la pêche”, concluent les chercheurs, "peut exacerber les effets du parasitisme." Si, l’éventuelle présence de ce parasite ne vous donne pas envie de lutter contre la surpêche…

Pour la petite histoire, non, ces parasites ne s’attachent pas à la langue de l’homme, mais il y a d’autres moyens de le faire taire

L’étude publiée sur Biological Journal of the Linnean Society (peer-reviewed) : Impact of a mouth parasite in a marine fish differs between geographical areas et l’annonce sur le site de l’université Salford : It’s Alien vs Predator as overfishing increases parasite damage.

Pin It on Pinterest

Share This