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Une entreprise japonaise voudrait envoyer les ascenseurs vers de nouveaux sommets. L’entreprise de construction Obayashi Corp, basée à Tokyo, espère avoir un ascenseur spatial opérationnel d’ici à 2050, transportant passagers et fret dans un véhicule qui se déplace le long d’un ruban de nanotubes de carbone s’étendant sur un quart de la distance Terre-Lune.

Image d’entête : représentation artistique du concept d’Obayashi Corp.


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Un contrepoids à la fin du câble de 96 000 kilomètres ancrerait l’ensemble, celui-ci relié à une station sur le terrain. Les passagers voyageraient de la surface de la Terre à une station abritant un centre de recherche et des installations résidentielles situées à environ 36 000 kilomètres. Le parcours s’effectuerait le long de ce ruban, à l’intérieur d’un véhicule se déplaçant à une vitesse de 200 kilomètres par heure. A cette vitesse le voyage devrait durer environ une semaine.

Des panneaux solaires à la même hauteur que la station terminale fournirait l’électricité et le reste de l’énergie récoltée serait renvoyé sur Terre.

Le concept d’ascenseurs atteignant l’espace existe depuis 1895, lorsque le savant russe Konstantin Tsiolkovski a été inspiré par la Tour Eiffel, qui venait d’être construite à l’époque, pour avoir le premier l’idée d’une tour autoportante atteignant une orbite géostationnaire à partir de la surface de la Terre. L’idée, depuis, a alimenté la science-fiction, mais ces dernières années des conférences ont été organisées sur le sujet et la NASA s’est également activement impliqué dans des travaux visant à en faire une réalité.

Représentation de l’ascenseur spatiale selon la NASA :

Mais trouver un matériau suffisamment léger et solide, pour créer un tel câble, était un obstacle important. Obayashi et d’autres pensent que les nanotubes de carbone peuvent supporter la tâche, et en font la clé de l’ambitieux projet.

Pour l’instant, la science dans le domaine des nanotubes de carbone est limitée, notamment dans notre compréhension du processus de leur croissance et les forces en jeu entre les fibres dans un maillage, ne nous permettant pas, aujourd’hui, de construire un fil suffisamment fort de nanotubes de carbone pour l’ascenseur spatial. La force n’est pas le seul problème apparemment. Actuellement, on ne sait pas fabriquer un fil de nanotubes qui soit assez long.

Modèle de nanotube de carbone :

Nanotubes-carbon

L’entreprise Obayashi n’a pas encore dit à combien ils estiment le cout du projet, mais ils espèrent, s’ils réussissent à le construire, transporter 30 passagers à la fois le long du câble de l’espace, peut-être en utilisant des moteurs magnétiques linéaires. La NASA testait en 2010 une alimentation par rayon laser.

La société n’a également pas révélé l’emplacement pour l’ascenseur spatial, mais comme il s’appuie sur les forces centrifuges pour garder le ruban tendu, la station de base doit être située le long, ou tout au moins à proximité de l’équateur.

A partir du Daily Yomiuri : Construction firm aims at space elevator in 2050.

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