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Aphidius ervi2

Dans la guerre entre le parasite et son hôte, la guêpe parasite, Aphidius ervi, et le puceron vert du pois, Acyrthosiphon pisum, sont enfermés dans une bataille pour la survie. Une nouvelle recherche (lien plu bas) montre que ce parasite rusé sait faire la différence entre les pucerons protégés et non protégés, et modifie sa stratégie de ponte, afin de submerger les défenses des pucerons et d’assurer la survie de la progéniture de la guêpe.

Image d’entête : une guêpe parasite Aphidius ervi injecte ses ou son œuf à l’intérieur d’un puceron.

La guêpe, ervi A., pond un œuf à l’intérieur du puceron vert du pois, où l’oeuf éclot et convertit l’intérieur du puceron en une nurserie pour guêpe. La larve de guêpe utilise le puceron encore vivant comme source de nourriture, éventuellement pour se transformer en chrysalide à l’intérieur de celui-ci et en y émergeant sous la forme d’une guêpe mature. Toutefois, le puceron du pois n’est pas sans défense. Il est protégé par une infection bactérienne l’Hamiltonella defensa (et le bactériophage APSE, qui l’accompagne).

Bien que les guêpes pondent encore leurs œufs, les larves de guêpe sont incapables de se développer normalement. Les chercheurs des universités de la Géorgie et de l’Arizona ont collaboré avec des chercheurs de l’Université de la préfecture d’Akita, au Japon, pour enquêter sur les tactiques que les guêpes pourraient utiliser pour surmonter la stratégie de défense des pucerons. Les chercheurs ont constaté que les guêpes qui ont injecté deux œufs chez les pucerons infectés par l’H. defensa et l’abside avait beaucoup plus de chance à produire des descendants vivants.

Toutefois, il y a eu peu d’effet sur le nombre de guêpes survivantes dans des hôtes non infectés portant deux oeufs, sachant qu’une seule guêpe peut terminer son développement dans chaque puceron. Cela suggère que d’avoir deux fois la quantité de facteurs sécrétés par la guêpe en développement domine la protection due à l’infection bactérienne, et est une adaptation pour assurer la survie d’une guêpe au prix de deux.

Dans un retournement de situation, il semble que les guêpes sont en mesure de définir quels pucerons héberger les symbiotes et qui ne l’ont pas. Le Dr Kerry Oliver, qui a dirigé cette étude, explique: “Nous avons découvert que l’A. ervi pond préférentiellement deux œufs dans des hôtes infectés, et un seul œuf si les pucerons n’étaient pas protégés. Nous ne savons pas avec certitude comment les guêpes font cette différenciation, mais, quand nous avons examiné les différences entre les pucerons, nous avons constaté que ceux infectés ont produit moins d’un composé appelé trans-b-farnésène. Ce composé est l’élément majeur de la phéromone d’alarme des pucerons et l’on sait que les guêpes utilisent ce signal pour trouver des hôtes. "

Quel que soit le truc qu’elles utilisent pour définir quels pucerons sont infectés, les guêpes semblent être en mesure de pondre des assez d’oeufs pour rester en tête dans la course aux armements.

L’étude publiée sur BMC Biology : Parasitic wasp responses to symbiont-based defense in aphids.

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