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GJ1214b

Le télescope spatial James Webb pourrait un jour faire de l’ombre à Hubble, mais en attendant celui-ci continue à faire de nouvelles découvertes. Celle de cette semaine concerne la première exoplanète "Waterworld", une planète recouverte d’eau entourée par une atmosphère dense et humide, la première planète de ce genre confirmée.

La planète, connue sous le nom de GJ1214b (Gliese 1214 b), a été découverte en 2009 par des observations au sol. Mais à cette époque, il était difficile de récolter beaucoup plus d’informations, à part de savoir qu’elle tournait autour d’une naine rouge et fait environ 2,7 fois le diamètre de la Terre. Mais sa proximité de son étoile, de seulement 2 millions de km de distance, signifiait pour les scientifiques qu’il devait y faire très chaud, probablement autour de 450 degrés.

Image d’entête : représentation artistique de la planète “bouillonnante” GJ1214b (NASA – Harvard-Smithsonian).

Quand les astronomes du Centre Harvard-Smithsonian pour l’Astrophysique (États-Unis), ont plus récemment, tourné la caméra Wide Field 3 de Hubble vers GJ1214b alors qu’elle était en transit autour de son étoile hôte, ils étaient en mesure d’analyser la lumière traversant l’atmosphère pour la première fois. Cette analyse suggère que GJ1214b est enveloppé dans une atmosphère assez cohérente et dense de vapeur d’eau. Une analyse plus poussée de la taille et la masse (et donc la densité) suggèrent en outre que GJ1214b contient plus d’eau que la Terre et moins de rocher.

Cela ne veut pas dire que GJ1214b est le genre de paradis aquatique dans lequel vous voudriez faire de la voile, ou même faire face à de futurs voyous bien armés (comme ci-contre). Même si GJ1214b c’est exactement ce que les données de Hubble suggèrent qu’il est, il fait très chaud là-bas et les hautes pressions et températures la rendent très différente de la Terre. L’eau superfluide et d’autres phénomènes exotiques probables s’y produisent régulièrement, ce qui la rende sympathique de loin, mais très incompatibles avec la vie telle que nous la connaissons sur notre planète.

Les astronomes responsables de la recherche sur Hubble ont spéculé que GJ1214b se serait probablement formé plus loin de son étoile où la glace d’eau est plus abondante. Elle s’est ensuite réinstallée dans une orbite proche, devenant la sphère vaporeuse que Hubble observe aujourd’hui. Cela signifie qu’à un moment cet univers aquatique aurait dû traverser la zone habitable de l’étoile, mais on ne sait pas combien de temps elle est restée dans cette zone propice à la vie.

A partir et pour plus d’information sur le site du Centre Harvard-Smithsonian pour l’Astrophysique : Hubble Reveals a New Type of Planet et sur le site de la NASA consacré à Hubble : NASA’s Hubble Reveals a New Class of Extrasolar Planet.

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