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L’évaluation d’animaux existe dans les laboratoires scientifiques dans le but de nous servir par procuration, leurs cortex cartographiés et leurs réponses contre la grippe ont été étudiés pour que les scientifiques puissent comprendre comment les humains fonctionnent. Mais dans de nombreux cas, il y a quelques petits accords entre leurs fonctions et les nôtres et les scientifiques ont besoin de comprendre comment, pour faire des comparaisons utiles. Pour mieux les appréhender et les maitriser, les spécialistes du cerveau ont mis des humains et des singes devant le film "Le Bon, la Brute et le Truand" à l’intérieur d’un IRM.

Le but était de surveiller la façon dont le cerveau des deux créatures répondait au même stimulus, en suivant l’activité corrélée même si elle était centrée dans différentes zones du cerveau. L’idée est que, en voyant des mains et des visages, ceux-ci devaient susciter des modèles d’activité similaires chez les deux espèces, même si les neurones “s’embrasaient” dans des endroits anatomiques différents.

Dante Mantini et ses collègues ont mis au point une méthode appelée “corrélation d’activité inter-espèce” pour comparer l’activité cérébrale chez quatre macaques rhésus et 24 bénévoles humains. Ils ont d’abord comparé l’activité cérébrale dans les zones qui sont connues comme correspondant assez bien entre les espèces, ils ont ensuite essayé dans les zones qui restaient encore inconnues. Puis ils se mirent à surveiller l’activité dans le cortex visuel.

Tous les participants à l’étude ont regardé 30 minutes du western spaghetti de Clint Eastwood, en écoutant les dialogues à travers des écouteurs. Les êtres humains l’ont regardé une fois et les singes l’ont vu six fois, au cours desquels les mouvements oculaires des participants ont été surveillés et leur activité neuronale enregistrée par imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf).

Les chercheurs ont trouvé quelques similitudes dans les zones d’activité cérébrale entre les espèces, mais plusieurs différences, aussi. Des zones du cerveau du singe se sont déclenchées pendant des mouvements à l’écran alors qu’elles étaient au repos chez les humains, mais les deux espèces partagent de l’activité dans d’autres zones. C’est une fonction de l’évolution distincte des espèces, les régions du cerveau, qui ont pu être très similaires, se sont adaptées à se concentrer sur des tâches différentes.

"Le procédé peut préciser si les fonctions spécifiques sont préservées dans des aires qui correspondent anatomiquement, sont absentes dans l’une des deux espèces, ou sont déplacées vers d’autres endroits corticaux," ont écrit Mantini et ses collègues. Cela pourrait faire la lumière sur la façon dont la fonction cognitive humaine a évolué, par rapport à la fonction cognitive chez nos plus proches cousins.

Aller, pour le plaisir, le duel de “le bon, la brute et le truand” :

Comme le neuroscientifique Tor Wager de l’Université du Colorado le souligne, la méthode ISAC a quelques petits défauts qui doivent être réglés, à savoir l’effet de l’aspect narratif d’un stimulus visuel. Les participants humains ont vu beaucoup plus que de la cinématographie et des figures animées quand ils ont regardé le film, il y avait une histoire entière, aussi, ce qui peut influer les mouvements oculaires et l’activité tout au long de l’IRMf de l’ensemble du cerveau. Lorsque Eastwood a parlé, les humains ont réagi à davantage que ses mouvements du visage et il peut donc y avoir eu quelques fausses corrélations (ou l’absence de celle-ci) lors de la comparaison des espèces. Mais elle pourrait encore être un moyen utile de comparer et de mettre en contraste l’activité physiologique du cerveau des différentes espèces, selon Wager.

"Cette richesse d’information parallèle doit être intégrée pour apporter des données à partir du modèle animal porté sur la condition humaine de manière de plus en plus précise”, a écrit Wager.

La recherche a été publiée en ligne dimanche dans Nature Methods : Interspecies activity correlations reveal functional correspondence between monkey and human brain areas.

 

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