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De l’invisibilité en créant un trou dans l’espace-temps… Tiens tiens, votre Guru a déjà entendu parler de cela… Effectivement, j’avais déjà écrit sur ce sujet en novembre 2010 : Invisibilité par modification de l’espace-temps, que je vous invite vivement à relire, si ce n’est déjà fait et les chercheurs de l’université Cornell ont utilisé ces précédents travaux sous forme d’écrit pour les placer dans la vie réelle.

C’est une chose de rendre un objet invisible, comme le manteau mythique d’Harry Potter. Les scientifiques ne se sont pas contentés de rendre un objet invisible, mais de carrément rendre un évènement impossible à suivre dans son intégralité. Ils ont inventé un masque de temps.

Leur masquage de temps ne dure qu’une fraction incroyablement minuscule de seconde. Ils ont caché un évènement pendant 40 milliardièmes de seconde, selon une étude publiée dans l’édition de jeudi du journal Nature (lien en bas de cet article). Nous voyons des évènements lorsque la lumière de ceux-ci arrivent à nos yeux. Habituellement, c’est un flot continu de lumière. Dans la nouvelle étude, cependant, les scientifiques étaient capables d’interrompre juste un instant ce flux.

L’équipe de Cornell ne modifie pas les flux ou la lumière, mais la vitesse à laquelle ils se déplacent, changeant dans la dimension du temps, pas de l’espace. C’est comme si les scientifiques éditaient ou effaçaient une fraction de seconde de l’histoire. C’est comme si vous regardiez un film avec une scène inséré que vous ne voyez pas ou à laquelle vous n’auriez pas fait attention. Elle est là, dans le film, mais ce n’est pas quelque chose que vous avez vu, a déclaré le coauteur Moti Fridman, un chercheur en physique à l’Université Cornell.

Tout cela se passe dans les faisceaux de lumière qui se déplace trop vite pour que l’oeil humain puisse les voir. En utilisant la fibre optique, le trou dans le temps est créé alors que la lumière se déplace le long d’une fibre à l’intérieur beaucoup plus mince qu’un cheveu humain.

Les scientifiques projettent un faisceau de la lumière et ensuite, avec d’autres rayons, ils créent une lentille de temps qui sépare la lumière en deux faisceaux de vitesse différente qui créent l’effet d’invisibilité en étant trop rapide ou trop lente. L’ensemble du travail est un tas de fibres sur une longue table et ressemble presque à un tas de spaghettis, selon Fridman.

Ci-dessous : La démonstration des évènements "caché" pour 40 milliardièmes de seconde (ou 40 picosecondes) en accélérant et ralentissant les différentes parties d’un faisceau lumineux.

 

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Pour reprendre mes écrits de 2010 :

1 – Les rayons de lumières voyage à travers l’espace.

2 – La partie avant de la lumière s’accélère, alors qu’à l’arrière la traine décélère.

3 –  Ce qui créent un “écart” dans le temps ou les évènements échapperait à l’observation, avec un corridor temporaire dans lequel l’énergie, l’information et la matière pourraient être transporté sans être détecté.

4 – L’écart se referme en ralentissant la partie avant de la lumière et en accélérant la traine de lumière. L’observateur ne perçoit qu’un flot continu de lumière.

ou encore :

A la différence du téléporteur, utilisé dans Star Trek, basé sur l’idée de "l’intrication quantique" qui consiste à décomposer un objet ou une personne en photons de lumière ou en atomes, transportées puis re-matérialisé dans un endroit différent, cette nouvelle technologie ne servirait pas à voyager plus rapidement, mais à cacher le voyage.

Imaginez des données informatiques se déplaçant le long d’un canal, telle une autoroute pleine de voitures. Vous voulez avoir un passage pour piétons qui ne viennent pas interrompre le trafic, de sorte que vous ralentissez les voitures qui n’ont pas atteint le passage à niveau, tandis que les voitures qui sont au niveau ou au-delà du passage piéton seraient accélérées, créant un fossé au milieu permettant au piéton de traverser. Pendant ce temps un observateur sur la route ne voir qu’un flot continu de trafic.

C’est la première fois que des scientifiques ont été capables de masquer un évènement dans le temps, un concept seulement théorisé par Martin McCall (mon précédent article), professeur d’optique théorique à l’Imperial College à Londres. Fridman et d’autres à l’Université Cornell, qui avait déjà travaillé sur des lentilles de temps, ont décidé de voir s’ils pouvaient faire ce que McCall envisageait.

Le dispositif pourrait être utilisé pour la communication ultrasécurisée ou, dans un scénario de science-fiction, pourrait même être combiné avec un dispositif d’invisibilité optique, masquant l’utilisateur de l’espace et du temps, disent les chercheurs. Mais il ne faudra pas compter dépasser les 0.00012 seconde malheureusement…

Publiée sur Nature : Demonstration of temporal cloaking.

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