Des chercheurs de l’université de Lausanne et l’EPFL, l’école polytechnique fédérale de Lausanne, en Suisse, ont développé des souris génétiquement modifiées qui ont une plus grande endurance physique que les souris ordinaires. Ces “puissantes souris" sont capables de courir presque 50 % de plus pendant 20 minutes, alors qu’elles ne semblent pas différentes de leurs cousines inchangées, sauf pour les muscles qui sont un peu plus larges.
Ce ne sont pas les premières souris, à grande endurance, génétiquement modifiées, mais ces nouvelles souris ne nécessitent aucune alimentation supplémentaire pour galoper plus longtemps et plus loin. L’étude modifie le gène qui contrôle la combustion par le corps des acides gras. Des expériences antérieures sur des souris se sont axées sur la consommation de glucose, le carburant pour le sprint et la puissance musculaire. Les muscles légèrement plus larges sur ces nouvelles souris ont été en mesure de mieux accomplir la performance, sans nourriture supplémentaire. En brulant les graisses du corps pour de meilleures performances musculaires, au lieu du glucose, les nouvelles souris ne nécessitent pas d’apport plus élevé de glucose dont avaient besoin les précédentes souris à grande endurance.
"Si vous pensez à glucose, vous parlez des muscles destinés au sprint, nous parlons ici des muscles du marathon", a déclaré le professeur Johan Auwerx, chercheur principal. "Ce n’est pas comme un marteau ou un interrupteur on-off, c’est comme un gradateur. Si vous voulez traiter un patient, vous ne voulez pas en faire un surhomme, vous voulez protéger le muscle de sorte qu’il ne se dégrade pas."
La nouvelle recherche, publiée dans la revue Cell, pourrait conduire à de nouvelles avancées dans le maintien de la santé des muscles durant la vieillesse et de nouveaux médicaments pour traiter les maladies liées à l’atrophie musculaire.
L’étude publiée sur la revue Cell : NCoR1 Is a Conserved Physiological Modulator of Muscle Mass and Oxidative Function.